La Sicarev rénove son centre d’allotement
Le groupe ligurien spécialisé dans la viande (porc et boeuf) vient d’inaugurer son nouveau centre d’allotement implanté à Chalain-le-Comtal au nord de Saint-Etienne (42). Entièrement rénové, cet établissement de 1 300 m2 est spécialisé dans le triage des petits veaux (de 8 à 40 jours). Il remplace un complexe de bâtiments qui était « à la fois désuet et mal agencé», selon Yves Deveaux, responsable du site.
Le nouvel équipement va permettre à l’entreprise de poursuivre sa croissance dont les volumes sont passés de 11 000 veaux par an en 1998, à 45 000 veaux l’an passé. L’édifice fonctionnera dans un premier temps seulement deux jours par semaine et traitera entre 600 et 1 300 veaux. A terme, la Sicarev voudrait lisser l’activité du centre de manière hebdomadaire avec une capacité de traitement quotidien de 1 000 à 1 200 bêtes.
« Un travail mieux réparti dans le temps nous permettra de réaliser des lots de bêtes plus homogènes », reprend Yves Deveaux. L’approvisionnement du centre sera assuré de 25 à 40 % par les achats en ferme, de 30 à 50 % par les marchands directs et de 5 à 15 % par les achats sur les marchés de Saint-Etienne, Lyon et Bourg-en-Bresse.
Anticiper la diminution du cheptel français
La rénovation de ce centre s’inscrit dans la logique d’extension du groupe qui veut, en développant l’allotement, renforcer également l’activité de sa filiale Soviber qui abat, sur l’abattoir de Saint-Etienne, plus de 1 000 veaux de boucherie par semaine. A plus long terme, le groupe voudrait également anticiper le déclin du cheptel français. Le directeur du centre d’allotement explique « Aujourd’hui notre approvisionnement provient à 95 % du territoire français mais c’est un marché qui à tendance à être irrégulier et assez saisonnier. Nous savons qu’à plus ou moins longue échéance, nous devrons importer de jeunes veaux d’Espagne, d’Italie, d’Allemagne ou encore de Pologne. Notre implantation à 500 m de la sortie d’autoroute sur un des principaux axes de transit européen jouera d’ailleurs un rôle majeur dans nos importations européennes. »