Aller au contenu principal

La Sicaba renforce son offre en agneau

Le Label Rouge a progressé de 25 % en 2005. L'offre s'appuie désormais sur une union coopérative.

L'agneau fermier du Bourbonnais prend de la vigueur chez Sicaba. Au Sirest, salon de la restauration hors foyer qui a fermé ses portes mercredi, la coopérative auvergnate a fait valoir les nouveaux atouts de son Label Rouge. Les volumes n'ont rien à voir avec ceux de la viande bovine, qui représentent 2 400 des 3 000 tonnes produites par l'abattoir de Bourbon-l'Archambault (Allier). Mais, leur progression dépasse 25 % sur 2005.

A cela s'ajoute un rapprochement avec Socaviac et Ovicoop. Les groupements de producteurs ovins des trois coopératives de l'Allier ont décidé d'unir leurs forces. « Nous allons tenter d'enrayer le déclin de l'agneau dans le département, déclare Luc Mary, directeur de la Sicaba. Les moyens sont mis en commun pour rendre la production plus efficace. L'appui technique et le conseil sont renforcés, de même que l'approvisionnement, qui comprend le matériel, l'alimentation, les produits vétérinaires. Créer une union permet d'être plus fort commercialement».

Étalement de la production

Le nouvel ensemble pèse environ 50 000 brebis, dont 9 000 issues de la Sicaba. Pour Ovicoop, qui ne détient aucune participation dans un abattoir, l'intérêt est de conforter son circuit commercial, de créer une dynamique locale. Socaviac, actionnaire du groupe d'abattage et de transformation Socopa, vise à la fois l'union des moyens humains et matériels, des ajustements sur le plan commercial, l'adhésion de nouveaux producteurs. « Avec une palette d'éleveurs plus importante, il est possible de mieux étaler la production, ajoute Luc Mary. Cela conforte notre Label Rouge». L'activité de la Sicaba est très axée sur les signes officiels de qualité. Son chiffre d'affaires de 17 millions d'euros, réalisé principalement en bœuf, puis en agneau et porc et très peu en veau, provient pour moitié de produits Label Rouge et pour un quart du bio.

Sur le Sirest, la coopérative a présenté différents produits destinés à la restauration. Le circuit traditionnel, boucheries charcuteries comprises, représente 68 % de son activité. Un passage sur le stand a permis aux visiteurs d'examiner toute la gamme d'agneau piècé, du carré à la côte, en passant par l'épaule désossée, des brochettes. « Les professionnels de la restauration veulent du prêt à l'emploi, précise-t-il. Ils ont de moins en moins de temps pour travailler le produit, à cause des 35 heures, de la spécialisation des tâches. C'est pourquoi nous avons investi dans le désossage et le piéçage en 2002. Les outils sont utilisés à plein régime».

Faut-il aller plus loin, vers des produits cuits ou cuisinés ? La question reste pour l'instant sans réponse. Tout le problème est lié au Label Rouge. « Notre matière première est labellisée. Est-ce qu'un navarin cuit, un bourguignon cuit le sera aussi ? Dans ce cas, le process devra répondre au cahier des charges du Label. J'ai peur que cela soit très compliqué et surtout très long à obtenir».

Les plus lus

Œufs : le bond des importations européennes vient d’Ukraine, mais aussi de Turquie

L’évolution des prix des œufs français, au 19 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois par…

drapeau turc
Bovins : la Turquie continue sa décapitalisation, l’Europe en profite peu

Alors que les abattages de bovins continuent de progresser en Turquie faute de rentabilité de l’élevage allaitant et laitier,…

Gilles Huttepain, Vice-président de l'interprofession Anvol
Le poulet chinois s’impose en Europe, la volaille française alerte

La filière poulet française s’inquiète d’un afflux inédit en provenance de Chine, qui dégage ses surplus de filets de poulet…

douanier chinois devant un ordinateur
Viande bovine : la Chine enquête toujours sur ses importations et pourrait les limiter

Les résultats de l’enquête chinoise sur les perturbations de son marché intérieur de la viande bovine par les importations ne…

poules rousses en cage dans un élevage
Interdiction des poules en cage : « c’est le bon moment pour agir »

Des députés français demandent la Commission européenne d’inscrire l’interdiction de l’élevage de poules pondeuses en cage…

Dinde en élevage
« La production de dinde est stable en 2025, c’est une bonne nouvelle »

Après plusieurs années de recul, la filière dinde semble retrouver de la stabilité dans les abattages en France. Malgré une…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio