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La SAS France Viande Export pour jouer collectif


> Réunies au sein de la SAS, les vingt-deux entreprises (la majorité en viande bovine et huit dans le porc) pourront répondre aux appels d'offres étrangers.
Pour « chasser en meute », les entreprises des viandes disposent désormais de la plateforme France Viande Export. Explications du médiateur des relations à l'export, Jean-Luc Angot, qui revient sur sa genèse.

Tous les acteurs de la filière viande s'accordent à dire que l'export est l'une des clés pour permettre une sortie de crise. Pour favoriser la réponse des entreprises françaises aux demandes étrangères, le ministre de l'Agriculture a nommé, après la table ronde du 12 mai, Jean-Luc Angot comme médiateur des relations à l'export. L'une de ses premières missions a été la mise en place d'une plateforme d'export pour la viande, la SAS France ” Viande Export, dont les statuts ont été finalisés le 9 septembre. « Notre volonté était de regrouper les entreprises pour qu'elles puissent jouer collectif à l'exportation, et répondre aux appels d'offres étrangers », explique Jean-Luc Angot. « Elle ne se substitue pas aux autres fédérations, mais vient en complément, pour permettre des échanges d'informations commerciales, à l'image de ce qui peut exister dans d'autres pays, comme le Brésil, l'Allemagne ou les Pays-Bas ».

Nous pourrions imaginer une structure pour le bétail vivant

Ainsi, plusieurs entreprises pourront s'associer pour répondre à un même appel d'offres. Pour le moment, la plateforme se concentre sur les viandes de bœuf et de porc, « une priorité pour le gouvernement » face à la crise que tra-versent ces filières. Mais elle devrait s'ouvrir prochainement à la volaille. Par ailleurs, « nous pourrions imaginer une structure pour le bétail vivant », ajoute le médiateur.

Fédérer un maximum d'entreprises

Vingt-deux entreprises ont aujourd'hui pris part volontairement à cette plateforme, la majorité pour la viande bovine et seulement huit dans le porc. Parmi elles : Bigard, SVA Jean Rozé et Eli-via, et des PME, comme Deveille, Pruvost-Leroy, Convivial ou Pui-grenier. Chacune a déboursé un millier d'euros pour devenir associée, et toutes ont le même poids au sein de la SAS. Pas d'embauches prévues ni de locaux, la structure s'appuie sur ce qui existe déjà et fonctionne avec un système de mailing et de réunions. Pour le moment, « nous sommes dans la phase de recueil d'informations », indique Jean-Luc Angot. « La signature qui marquera le lancement officiel de la plateforme devrait avoir lieu début octobre, en présence du ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll et du secrétaire d'État chargé du Commerce extérieur Matthias Fekl. »

Outre la mise à disposition d'informations, la plateforme permet également aux entreprises d'avoir un identifiant unique et de valoriser la viande française à l'export. « Il y a eu beaucoup de levées d'embargo dernièrement », ajoute le médiateur. « L'objectif est donc de fédérer un maximum d'entreprises autour de cette plateforme, car la plupart d'entre elles ne pourront pas répondre seules aux appels d'offres. »

Après l'obtention du risque négligeable à l'ESB en mai, le Vietnam et Singapour ont levé leur embargo sur la viande bovine française. Plus récemment, c'est l'Afrique du Sud, qui a réouvert, le 23 septembre, son marché à la viande bovine désossée et aux abats. « Nous espérons toujours une levée de l'embargo chinois », précise Jean-Luc Angot. « Une mission d'agrément viendra en novembre. Cela prend du temps avec la Chine, mais dernièrement, nous sommes passés à la vitesse supérieure. »

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