Aller au contenu principal

La santé au travail, au menu de clubs d'entreprise


> Avec Triballat, Fleury Michon et Hénaff, la conserverie Chancerelle fait partie du « club santé au travail » mis en place par l'ABEA.
Le processus d'évolution de l'industrie agroalimentaire bretonne dans le cadre du Pacte d'avenir pour la Bretagne aura nécessairement des impacts sur l'emploi et ses compétences. C'est pourquoi les entreprises, représentées par l'ABEA, ont identifié trois actions prioritaires, parmi lesquelles l'amélioration des conditions de travail.

Ce chantier figure depuis longtemps dans les domaines d'actions de l'ABEA. Ce qui change avec le pacte, c'est la méthode. L'expérimentation baptisée « club santé au travail » part des entreprises, sur le mode collaboratif. Il s'agit d'une approche collective qui doit bénéficier à tous en se concluant par l'édition de guides et l'organisation de conférences, par taille ou par secteur. Pour l'heure, une dizaine d'entreprises agroalimentaires participent au premier « club » mis en place par l'ABEA.

On y trouve Triballat, Chancerelle, Fleury Michon ou encore Hénaff. Le fabricant de pâté de Pouldreuzic (Finistère) qui emploie 224 personnes a travaillé le premier sur le sujet. Un cabinet extérieur a effectué un diagnostic thématique interne. En parallèle, « nous nous sommes interrogés sur la définition de la santé au travail (la pénibilité ? le bien-être ?), explique Christelle Ageneau, directrice des ressources humaines. Les maladies professionnelles peuvent être identiques dans l'agroalimentaire, mais leurs causes sont souvent très différentes d'une entreprise à l'autre. » La réflexion a abouti au fait qu'il est nécessaire d'avoir une approche santé globale plutôt que de regarder l'amélioration des conditions de travail uniquement sur les aspects physiques, poursuit en substance la responsable.

Une dizaine de référents chez Hénaff

Pour le fabricant de pâté le plus célèbre de France, améliorer les conditions de travail dans ses ateliers (un petit abattoir, un site de production de saucisses et un autre d'appertisation) est stratégique. « Bien que nous ayons un fort taux de fidélisation de notre personnel (44 ans de moyenne d'âge et quatroze ans d'ancienneté en moyenne) et un taux d'absentéisme très bas (environ 5 %), il nous faut garder ces compétences le plus longtemps possible dans l'entreprise », souligne la responsable des ressources humaines de Hénaff. L'action-pilote mise en place chez Hénaff va s'attacher à travailler plus spécifiquement sur la mise en place d'une organisation permettant de mieux intégrer l'amélioration des conditions de travail, ” et sur la pénibilité au travail. Une dizaine de référents « santé au travail » seront désignés dans tous les services à la fin 2015, à l'issue du processus de gestion des emplois et des compétences dans lequel l'entreprise est engagée. Ils feront remonter attentes et solutions en la matière. Dans le club, l'action-pilote est la déclinaison du diagnostic propre à l'entreprise.

FORTE PROPORTION D'OUVRIERS EN BRETAGNE

Selon le diagnostic établi il y a un an dans le plan agricole agroalimentaire pour l'avenir de la Bretagne, les industries agroalimentaires emploient 84 790 personnes, soit un tiers des emplois industriels et 6,51 % des emplois régionaux, contre 2,44 % en France. Les ouvriers occupent 77 % des emplois, avec une forte proportion d'emplois non qualifiés dans les secteurs de la volaille, du poisson et des fruits et légumes. Pour moderniser le secteur agroalimentaire, le Pacte d'avenir donnait pour priorités, notamment, de veiller à l'attractivité des métiers, attractivité qui passe par la prise en compte de la santé au travail, de la formation, du dialogue social, etc.

Triballat travaillera sur la pénibilité des gestes répétitifs

Elle diffère de celles que mettent ou vont mettre en place les autres entreprises du club. À titre d'exemple, « Triballat travaillera sur la pénibilité des gestes répétitifs ». Les membres du premier club « santé au travail » se réunissent trois à quatre fois par an, alternativement chez les uns et les autres. Il est prévu qu'un second « club » voie prochainement le jour.

Les plus lus

Vaches dans la prairie
Comment vont évoluer les coûts de production de la viande bovine en 2024 ?

Si les prix des gros bovins restent élevés, ils ne sont pourtant toujours pas rémunérateurs pour les éleveurs. Les coûts de…

Cotation du porc en  Allemagne, Production, classe E en €/kg
Porc : un marché en manque d’impulsion à la veille de Pâques 

Le marché du porc européen manque de tonicité à l’approche de Pâques.  

en arrière plan, une étable avec des vaches noir et blanche. Au premier plan, un chercheur en combinaison intégrale avec un masque de protection.
Grippe aviaire : ce qu’il faut savoir de la contamination humaine par des vaches

La situation sanitaire autour de la grippe aviaire inquiète aux États-Unis. Des vaches malades ont à leur tour contaminé un…

vue de haut, une carte de France dessinée avec du blé, du beurre, des oeufs, de la viande, du fromage, des pommes, des tomates, du soja, du saumon
Souveraineté alimentaire : quelles sont les fragilités françaises ?

Un rapport du gouvernement évalue la souveraineté alimentaire de la France et dévoile des zones de fragilité préoccupantes.…

infographie objectifs de la loi Egalim
Que mangent les enfants à la cantine, et qu’en pensent-ils ?

Les menus servis dans les cantines scolaires ne sont pas, en moyenne, conformes aux objectifs de la loi Egalim selon un…

bouverie en abattoir
Vidéo L214 chez Bigard : le ministère remet le contrôle vidéo en abattoir sur la table

L214 a diffusé une enquête filmée dans l’abattoir Bigard de Venarey-les-Laumes (Côte d’Or), lors d’abattages halal. Le…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 704€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio