La Salmonella Kentucky menace l’élevage européen
Des chercheurs de l’Institut Pasteur, de l’Inra et de l’Institut de veille sanitaire ont publié dans le Jounal of Infectious Diseases du 3 août 2011 leur étude sur l’extension à travers le monde de Salmonella Kentuky, une bactérie qui résiste à la plupart des antibiotiques. Leur article souligne « l’importance d’une surveillance rapprochée de ces bactéries responsables d’infections alimentaires, et la nécessité de rationaliser l’utilisation des antibiotiques dans les élevages à l’échelle mondiale », dit un communiqué de presse de l’Institut Pasteur. Selon l’unité « Infectiologie animale et santé publique » de l’Inra de Tour et le Centre national de référence des salmonelles de l’Institut Pasteur, Salmonella Kentuky a acquis ses premiers gènes de résistance au début des années 1990 puis successivement les résistances aux quinolones et aux fluoroquinolones. L’Egypte pourrait être le berceau géographique de ces trois étapes. Les chercheurs mettent en cause l’usage massif d’antibiotiques, dernièrement les fluoroquinolones, dans les élevages avicoles en Afrique. Les Européens attrapent généralement ce microbe en Afrique ou au Moyen-Orient. Mais les 10% de patients n’ayant pas séjournés à l’étranger inquiètent les scientifiques. Ils pointent le risque d’une contamination des élevages européens.