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« La restructuration du secteur viande est obligatoire »

Selon le breton Denis Manach, président de Coopagri Bretagne et de la holding Socopa SA, également président adjoint de la Confédération des coopératives de l’Ouest (CCAOF), le mouvement est inéluctable.

Habituellement consensuelle, la CCAOF avait jeté un pavé dans la mare, fin février, en affirmant que des restructurations dans les en crise devaient être fortement envisagées.Un des présidents adjoints de la CCAOF, Denis Manach confirme. Sur des marchés mondialisés, les filières doivent réduire leurs coûts, tout en faisant autant sinon plus de qualité. La solution réside donc dans la massification, à tous niveaux.

Dans le porc, dit Denis Manach, « les restructurations ne sont pas seulement nécessaires, mais obligatoires. Les groupements de producteurs, tous nés dans les années 60, se font concurrence». Les groupements, 20 en Bretagne, ont déjà entamé des rapprochements, noué des relations pour des achats communs, voire rassemblé leur commercialisation sous une bannière unique. « Il y a plein d’économies à faire,souligne-t-il. Par exemple dans le ramassage des animaux pour éviter les surcoûts du transport. Le plus important, c’est de se comprendre entre structures.» Les choses pourraient se faire assez vite, au rythme prévu du départ en retraite des agriculteurs baby-boomers d’ici 2010.

Bien évidemment, les restructurations concerneront aussi la transformation. Sur ce point, le président de Coopagri et de Socopa rappelle que ses propres chapelles mènent déjà une politique en ce sens. Il souligne que dans l’Ouest fonctionnent quatre grandes filières organisées en porc, de l’amont à l’aval -Cooperl, Cecab, Socopa et Terrena. Les rapprochements, fusions, absorptions ou fermetures viendront d’ailleurs. « Il existe tout un tas de petites entreprises d’abattage. Et c’est également vrai dans le lait». Les performances des entreprises laitières étant fonction d’un mix produits, là aussi la massification revient comme un leitmotiv. Sur certaines des barricades qui opposaient, au début de l’année les producteurs et leurs laiteries, on pouvait parfois entendre des éleveurs reprocher à leur entreprise de ne pas avoir su se rapprocher des autres. On a même parlé à Denis Manach d’Unicoopagri pour parler de la fusion d’Unicopa et de Coopagri Bretagne.

Mais comme cela paraît difficile ! Exemple : ouverte à d’autres dès sa création en 1992 par Coopagri Bretagne, Even et Cana -principale composante de Terrena-, la société commerciale Laïta (produits laitiers) n’a jamais accueilli personne. Les choses vont changer, promet Denis Manach. qui évoque la nécessité « d’agrandir le plateau de fromages de la société». Quant à la construction d’une usine commune entre plusieurs partenaires, non seulement il faut une culture et une vision stratégique communes, mais aussi que les outils des partenaires arrivent en bout de course au même moment.

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