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La résorption des effluents marque le pas en Bretagne

La question de la gestion des lisiers demeure centrale dans la région. Ce thème devrait une nouvelle fois être largement évoqué lors du salon Space qui s'ouvre aujourd'hui à Rennes.

En Bretagne, région d'élevage où les terres agricoles de 104 des 187 cantons reçoivent plus de 170 kg d'effluents d’élevage par hectare et par an (cantons désignés par l'administration zone d'excédents structurels ou ZES), seul 51,5 % de l'objectif de résorption était atteint au début de l'année. Les solutions mises en œuvre par les éleveurs ont consisté à transférer les effluents, alimenter leurs animaux en biphase, traiter, réduire ou cesser l'activité ou gagner en surfaces épandables, quand cela était possible. Seul l'azote d'origine animale est concerné dans cet objectif de résorption en ZES, pas l'azote minéral. Au départ, ce sont avant tout les plus gros éleveurs qui se sont conformés.

Mais dans ces cantons en ZES qui concentrent, selon l'administration, environ 85 % des truies mères, les trois quarts des surfaces en poulaillers de chair et les deux tiers des vaches laitières, nombre d'éleveurs (essentiellement porcins qui n'ont qu'un petit excédent à résorber) n'ont pas la surface de production suffisante pour amortir une station individuelle. Leurs groupements ont développé différents procédés pour répondre à leur problématique. Stations biologiques pour l'essentiel (fonctionnement simple et procédé moins onéreux), elles sont itinérantes ou semi-collectives. Mais un retard important a été pris, en particulier dans le nord du Finistère, premier département porcin de France, ex-aequo avec les Côtes d'Armor.

Au début des années 2000, les éleveurs ont préféré se ranger derrière les grands dossiers collectifs. « Val'Ouest », « LSE » ou encore « Comèthe » se proposaient de traiter d'un coup le lisier de plusieurs centaines d'éleveurs, bien souvent moyens ou petits. Las, les obstacles rencontrés au fil de la procédure, l'opposition des riverains a eu raison de ces projets, malgré le soutien de l'administration, en particulier dans le cas de « LSE » (méthanisation).

Les petits projets ont remplacé les gros

Le projet de la filière avicole, « Energie Avicole » (méthanisation) n'a pas eu plus de succès, selon ses promoteurs, à cause d'un tarif de rachat par EDF du kilowatt produit insuffisant pour amortir les unités. Les éleveurs ont donc ressorti leurs projets semi-collectifs, quand ils en avaient. C'est désormais la solution prônée par les professionnels, chambres d'agriculture en tête.

Car le temps presse. D'ici au 31 décembre 2006, les éleveurs concernés devront avoir présenté à l'administration leur projet, dûment financé. Sinon, ils ne bénéficieront pas des subventions qui peuvent couvrir jusqu'à 35 % de l'investissement. Le premier groupement de producteurs, Cooperl Hunaudaye a favorisé l'installation de 40 stations entre 3-4 éleveurs chacune. Les deux tiers de son objectif de résorption sont atteints. Dans le Finistère, plusieurs GIE ont vu le jour ou sont en cours d'instruction. Ici pour traiter uniquement du lisier, là en mélangeant lisier, déchets verts de collectivités locales ou boues d'industries agroalimentaires. Dans les Côtes d'Armor, un opérateur spécialiste de la méthanisation (ADELIS, groupe IDEX) prévoit de construire en 2006 une unité destinée à traiter les lisiers de porcs de 27 élevages. Pour ceux qui n'ont pas encore de projet, un nombre difficile à apprécier, la réduction de la production semble être la seule solution. Mais il est difficile de s'y résoudre.

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