Aller au contenu principal

La rentabilité, une question de taille ?

Aléas climatiques, volatilité des marchés mondiaux, variations de parités monétaires et décisions politiques (embargo russe notamment)… De nombreux facteurs ont pesé sur les comptes de résultats de l'industrie agroalimentaire en 2014. Conséquence : un tassement de la rentabilité du secteur pour la troisième année consécutive, constate le 3e observatoire du Crédit agricole. Malgré les allègements des charges portés par le CICE, des surcapacités industrielles et un manque de compétitivité sont mis en avant pour expliquer le faible niveau de rentabilité de certains secteurs comme l'abattage, la volaille (en dehors des leaders) ou encore les produits laitiers. Plus grave pour l'avenir, le Crédit agricole souligne que les IAA investissent à un rythme moins soutenu que précédemment : l'équivalent de 18 % de la valeur ajoutée de l'année versus 31 % sur la période 2009-2011 qui avait connu des opérations importantes de croissance externe. L'investissement s'avère particulièrement réduit dans les métiers de la viande et des produits laitiers, qui figurent parmi les moins rentables. Les outils vieillissent. Cette prudence des patrons de l'agroalimentaire conduit certes à une amélioration du risque de leurs entreprises. Seules 11 % des IAA présentent un risque fort, 6 % ayant un résultat net en perte. Contrairement à ce que certains peuvent penser ce ne sont pas forcément les petites entreprises qui souffrent le plus. Selon l'observatoire, « prises globalement, elles tirent leur épingle du jeu avec un niveau de rentabilité (Ebitda/CA, ndlr) autour de 6 %, stable depuis cinq ans grâce à leur production “de terroir” et/ou un service de proximité ». À l'inverse, 40 % des grandes entreprises dégagent moins de 3 % de rentabilité, majoritairement dans les métiers du grain et de la viande. Les entreprises de tailles moyennes s'en sortent avec un niveau moyen de rentabilité de 4,8 %. Rien de mirobolant. Contrairement au discours de certaines enseignes de la distribution, il est temps de lâcher un peu de lest aux IAA, quelle que soit leur taille, pour relancer les investissements et donc l'innovation dans le secteur.

Les plus lus

petit veau dans sa niche
Prix des petits veaux : après une courte baisse cet été, la tension revient

Les prix des petits veaux se sont tassés au mois d’août, tout en restant à des niveaux inédits pour la période. Mais la baisse…

Chargement d'un camion de pomme de terre. Acheminement sur un tapis.
Pourquoi les prix des pommes de terre industrie ont-ils tant plongé cet été ?

Les volumes de pomme de terre primeurs pour l’industrie qui ne sont pas contractualisés ne trouvent actuellement pas preneurs…

brebis en bergerie
« En trois ans, on a perdu 617 000 agneaux ! » : comment la filière ovine veut enrayer la baisse de production

Les abattages d’agneaux reculent depuis 4 ans, mais la filière croit au potentiel et pousse à travailler au cœur de chaque…

viande dans un carton
Viande bovine : pourquoi notre déficit commercial s’est réduit de 10 000 t au premier semestre 2025

Les exportations françaises de viande bovine progressent au premier semestre, malgré le manque de disponibilité et les prix…

bateau porte conteneur
Viande bovine : pourquoi les exportations australiennes battent des records début 2025

La hausse de la production australienne de viande bovine rencontre une demande mondiale particulièrement dynamique. Résultat,…

poules rousses en volière
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 22 août 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio