La réglementation européenne ouvre des marchés
La suppression des antibiotiques facteurs de croissance dans l’alimentation animale en Europe s’est ressentie dans l’organisation même du marché depuis une dizaine d’années : désengagement des grands chimistes européens et apparition de nouveaux segments (probiotiques, enzymes, huiles essentielles, levures…), ouvrant la porte à de nouveaux acteurs, notamment américains. Depuis cinq ans, des intervenants comme Novus (ex-branche alimentation animale de Monsanto) ou Alltech (spécialisée dans les additifs issus des biotechnologies pour l’alimentation animale) ont ainsi connu des taux de croissance à deux chiffres. Il ne s’agit pas seulement de vendre en Europe, mais de vendre selon les critères européens même hors de l’Union européenne. Incontestablement attractif pour les producteurs internationaux, le marché européen exige en effet de se conformer à ses réglementations. Mais les préoccupations de sécurité sanitaire montent partout.