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La récolte céréalière encore revue en hausse

La France recherche des débouchés pour une récolte « presque record ». Le Scees est plus généreux encore que l’Onic dans ses prévisions.

Que ce soit l’Onic, à l’occasion de son comité permanent de mercredi, ou le Scees dans sa note sur les grandes cultures publiée hier, les estimations de récolte céréalière 2004 sont soit confirmées dans l’abondance, soit augmentées.

C’est le cas du blé tendre dans les appréciations du Scees qui annonce une production de 37,6 millions de tonnes grâce à un rendement national moyen de 78 q/ha, le plus élevé depuis 15 ans. Cette estimation dépasse de 200 000 tonnes celle de l’Onic et l’on n’est plus très loin du record de 1998-1999 : 38,3 millions de tonnes.

Pour le maïs grains (hors semences) le Scees annonce 15,2 millions de tonnes, soit un ajustement haussier de 200 000 tonnes, l’AGPM 15,5 et l’Onic se stabilise à 15 Mt ; La récolte d’orge, 11,2 Mt selon l’Onic. est confirmée à 2 millions de tonnes, soit 45 % de plus que l’an dernier, mais ce n’est pas celle dont l’écoulement cause le plus d’inquiétude.

Sortir au moins 8 Mt de blé à l’exportation

Pour les 3 grandes céréales, en revanche, l’abondance pèse sur les prix. Ils sont en baisse par rapport à ceux de l’an dernier, de plus de 15 % pour le blé tendre, de 10 % pour l’orge et de 25 % pour le maïs qui passe ainsi sous le niveau du blé. Il faut néanmoins rappeler que les cours étaient particulièrement fermes l’année dernière. Aujourd’hui, l’intervention menace à commencer pour l’orge qui, sans relance de l’exportation, pourrait recourir à l’intervention pour 1 million de tonnes.

Ainsi que nous l’avions annoncé, le comité permanent de l’Onic (office des céréales) réuni mercredi, a porté de 6,9 Mt à 8 Mt ses objectifs d’exportation de blé tendre vers les pays tiers. Cette hausse est d’abord la conséquence de la vente de 700 000 tonnes à la Chine que l’office a accueillies avec satisfaction. d’autant que cette affaire devrait se prolonger, y compris éventuellement durant cette campagne. Le dégagement du marché du par l’exportation constitue une préoccupation majeure, cette campagne pour dans un contexte de surabondance en France mais aussi sur les marchés internationaux.

L’Onic est relativement confiant en ce qui concerne l’exportation de blé, mais il se montre très inquiet à propos du maïs. L’arrivée de la Hongrie dans l’UE, avec une récolte particulièrement abondante, bouleverse les données du marché communautaire du maïs en créant un disponible exportable de l’ordre de 4 Mt. si cet excédent ne trouve pas un débouché à l’exportation vers les pays tiers il débordera sur le marché communautaire qui jusqu’alors trouvait dans le maïs français son complément d’approvisionnement. Le maïs hongrois risque de concurrencer le nôtre chez nos clients traditionnels de l’UE et de le propulser vers l’intervention. C’est pourquoi l’Onic, à l’instar de l’AGPM, appuie la demande de restitutions présentée par la Hongrie.

En ce qui concerne l’orge, le marché d’exportation est bloqué et la décision de Bruxelles d’accorder des restitutions pour 1Mt afin de relancer l’exportation vers les pays devra s’accompagner d’un taux élevé des restitutions compte tenu des bas prix mondiaux. On connaîtra aujourd’hui ce taux.

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