La R&D européenne s’organise
Le mois de juillet semble propice à la recherche, puisqu’après la désignation par le gouvernement français des pôles de compétitivité, les industries agroalimentaires bénéficient depuis deux semaines d’une « plate-forme technologique européenne » baptisée « Food for life ». C’est l’Ania qui a fait cette annonce dans sa dernière lettre d’information, en précisant que cette plate-forme était le prolongement du consortium SPES, constitué de neuf fédérations nationales. Ce consortium s’est créé avec pour objectif de « fédérer les besoins et demandes de l’industrie alimentaire en matière d’innovation et de recherche pour mieux répondre aux attentes du marché ». La première action de SPES a pris la forme d’un projet destiné à mieux définir les priorités et besoins des PME en R&D au travers d’une enquête. À cet effet, l’Ania diffusera à l’automne prochain un questionnaire en direction des entreprises françaises. Au niveau européen, une action cofinancée par la Commission est également en préparation, avec le lancement en 2006 de True Food, un programme de recherche intégrée pour l’amélioration de la qualité et l’introduction de l’innovation dans les produits européens dits «traditionnels». De quoi ajouter une touche de technicité dans un secteur ou la R&D n’est pas forcément très développée. L’Ania précise que dans le cadre de True Food, les fédérations nationales auront un rôle de transfert d’information et de transmission des résultats. Ces actions pourraient de plus bénéficier de la mise en place de la plate-forme «Food for life», qui a vocation à devenir un lieu d’interface avec la DG Recherche de la Commission. Si tout prend convenablement forme, la R&D européenne va bénéficier d’un sérieux coup de pouce.