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La RATP délocalise ses repas

L’éclatement des sites de l’entreprise amène les cuisines centrales à livrer au-delà des restaurants.

Avec 15 000 convives à restaurer par jour sur 45 000 employés, la RATP doit assurer bien plus que la mission de transport connue du grand public. Disposant de 24 restaurants situés dans Paris et sa région, l’entreprise doit faire face aux horaires atypiques de ses agents (de 5 h 30 du matin à 1 h 30 pour le métro) et à la multiplicité des sites à desservir.

Le renouvellement des générations et l’arrivée de jeunes agents au sein de la Régie, plus soucieux de la qualité et de la diversité des plats offerts, ajoute une nouvelle donnée au dossier.Parmi les préoccupations quotidiennes, l’accès du personnel reste important. Pour répondre à l’éclatement de ses sites et en complément des restaurants existant, la RATP a mis en place depuis plusieurs années des espaces restauration de proximité, dont la 19e unité vient d’ouvrir ses portes. Ces salles où tables, chaises et micro-ondes sont à disposition ressemblent à une traditionnelle salle de déjeuner comme on en trouve dans nombre d’entreprises.

La différence réside dans la présence de distributeurs (fromages, yaourts, desserts), mais surtout dans la mise à disposition de plats à réchauffer en provenance de la cuisine centrale du Comité d’entreprise. Même les plats des menus à thème régulièrement organisés y ont droit de cité, maintenant le lien avec le quotidien du véritable restaurant d’entreprise. Le prix pratiqué pour un repas complet (entrée, plat + légumes, fromage dessert) participe au succès de ce type de restauration, puisqu’il atteint 4,55 euros seulement. Une enquête menée l’année dernière auprès des convives a pointé comme priorité la diversité des plats devant leur qualité.

La diversité des plats participe au succès

Du self classique jusqu’aux bars à salades, repas à thème ou stands grillades, certains restaurants RATP n’ont pas grand-chose à envier à leurs homologues gérés par les SRC comme Elior, Sodexho ou Compass. Les lieux appartiennent à la Régie, tandis que l’administration du personnel de service et la maintenance du petit matériel sont du ressort du Comité d’entreprise, un fonctionnement bicéphale parfois source de problèmes. Mais le dernier-né des restaurants, situé dans le XXe arrondissement, a intégré les attentes des salariés, avec stands pâtes et pizza, wok et grillades en plus de l’offre traditionnelle qui s’étoffe. Ouvert de 11 à 14 heures il permet d’absorber le pic de 13 heures dans un cadre agréable. Mais attention à l’arbre qui cache la forêt. Sur les 24 restaurants existants, 70 % n’ont pas fait l’objet de travaux depuis près de vingt ans…

Rédaction Réussir

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