Aller au contenu principal

La quantité de cognac vinifiée sera de 7,6 hl/ha

La décision a été prise, la Quantité normalement vinifiée est de 7,6 hl d’alcool pur par hectare pour 2004.

Le ministère de l’Agriculture a définitivement tranché, mettant ainsi un terme à une polémique qui aura agité le vignoble du Cognac durant tout l’été. La décision a été prise de fixer la QNV (Quantité normalement vinifiée) à 7,6 hl d’alcool pur par hectare pour l’année 2004.

Un chiffre qui ne fait pas plaisir au négoce, dont les responsables espéraient monter à 8 hl d’alcool pur par ha, mais qui devrait rassurer les viticulteurs partisans d’un raisonnable 7,5. Ces derniers à peine sortis de la crise de surproduction de la dernière décennie ne voulant pas trop produire en risquant les mêmes effets.

Pour Jean-Pierre Lacarrière, président du BNIC - et patron de Rémy Martin- « la décision n’est pas bonne, satisfait des intérêts corporatistes, fragilisera l’économie du Cognac et les PME locales». Pour Philippe Boujut, président du puissant SGV (Syndicat général des vignerons) « elle n’est pas tout à fait satisfaisante, en regard des 7,5 demandés, d’autant plus que la vendange s’annonce faible en degrés mais importante en quantités, ce qui veut dire que beaucoup d’hectares iront au Cognac. Mais il serait bon que les décisions viennent de l’interprofession et non de Paris ».

En fait, à l’orée d’un bouleversement venant de la sortie prochaine du système de double fin, le monde du Cognac est en pleine mutation. La QNV, qui reste un critère brumeux pour les non-professionnels, régule les relations négoce-viticulture et oriente le marché. Il faut trouver l’équilibre entre la production et les besoins, afin de ne pas tomber dans les pièges précédents, en contentant tout le monde. Les négociants, optimistes sur le développement des ventes, sont demandeurs de volumes.

«Une décision à placer dans son contexte»

Les vignerons restent réservés, après sept années de distillation déficitaire, et les sacrifices consentis pour sortir de la crise (arrachage, diversification). Ils ne veulent plus produire à perte, même si Yann Fillioux, numéro 2 chez Hennessy, et oracle incontesté du négoce, a souhaité lors de l’annonce de la QNV, en souligner les effets : « Cette mauvaise décision est à placer dans son contexte, a-t-il déclaré. Nous souhaitons revenir à l’équilibre en sortant de cette crise, et notre QNV à 8 n’avait rien de déraisonnable. Tout simplement permettait-elle de couvrir les besoins, de tenir compte de l’évaporation, sans compter sur l’augmentation de nos ventes. On parle de surproduction, mais ce n’est pas sérieux, car nous ne sommes pas dans la situation des années 90, avec un excédent de distillation de 250 000 ha».

Les plus lus

salle de traite en élevage laitier
Prix du lait : des tendances négatives venues d'Europe du Nord

Les prix du lait au producteur sont sous pression dans le nord de l’Europe, car les cotations des produits laitiers…

 Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’interbev
Sommet de l’élevage 2025 : « La première chose à faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Alors que le Sommet de l’élevage commence, Emmanuel Bernard, éleveur bovin et président d’Interbev bovin revient pour Les…

graphique de la cotation entrée abattoir du JB R
Le prix des taurillons R dépasse les 7 €/kg

Les prix des jeunes bovins français grimpent nettement depuis le mois d’août et dépassent un nouveau record historique, même s…

Dépalettiseur
Œufs : « Il manque 3 millions de poules », comment la filière s’adapte à la tension

La transition vers l’œuf alternatif est bien amorcée par l’amont de la filière œuf. Mais il faut plus de poules en code 2 ou 1…

Le poulet label Rouge Rungis
Poulet Label Rouge : « On a vraiment un problème de répartition de valeur »

Après plusieurs années de recul, l’horizon s’éclaircit pour les ventes de poulets entiers Label Rouge en grande distribution.…

Poules standard dans un poulailler automatisé
Le Sud-Ouest se tourne vers le poulet standard pour concurrencer les importations

La France reste confrontée à la hausse des importations de poulets standards, qui représentent désormais un poulet sur deux.…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio