La prudence des débutants
Louis Mermaz, le nouveau ministre de l’Agriculture, a fait, à ce titre, ses premières déclarations, mercredi devant les députés à l’occasion de la séance de réponses aux questions orales. A cette occasion, Louis Mermaz a affirmé que « le gouvernement souhaitait une politique de réduction des charges fixes des agriculteurs, de meilleures conditions d’installation et de développement et également une meilleure adaptation des exploitations ».
Tout faire « pour gagner la bataille de la compétitivité » à l’intérieur de la CEE comme à l’extérieur : tel est, selon Louis Mermaz, le souhait gouvernemental pour l’agriculture française. Intervenant peu après l’annonce par le président de l’Assemblée nationale, Laurent Fabius, de la tenue d’un débat consacré à l’agriculture le 11 octobre prochain à l’Assemblée. M.Mermaz s’est en outre
« réjoui » de l’examen d’une proposition de résolution pour la création d’une commission d’enquête sur les conséquences de la crise ovine et bovine. « Il y a un grand contraste entre la puissance globale de l’agriculture dont l’excédent commercial devrait atteindre 55 à 60 milliards de francs et des secteurs comme ceux de la viande bovine et ovine, en grande détresse », a souligné M.Mermaz. Dans ce contexte, a-t-il ajouté, les orientations données par le président de la République préconisant notamment un traitement de l’endettement des plus touchés et une décentralisation de l’examen des dossiers « montrent la bonne direction à suivre ». Soulignant que les manifestations agricoles des deux derniers mois « avaient « révélé une crise de confiance envers la Politique agricole commune », le ministre a estimé que la politique avait « deux défis importants » à relever : celui de la réunification de l’Allemagne et celui des négociations internationales du GATT (accord général sur le commerce et les tarifs douaniers.)