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La profession viticole déclare un sur-stock de 2 M d’hl

En prévision de la rencontre avec Dominique Bussereau, fin janvier, les responsables viticoles évaluent le surplus de vin dans les bassins de production et cherchent les moyens de les retirer du marché.

Deux millions d’hectolitres, c’est le sur-stock de vin déclaré pour l’instant par l’ensemble des régions françaises, a rapporté hier Philippe de Guénin, directeur de l’Onivins à l’issue du conseil de direction. Cette quantité, pour laquelle on estime qu’il n’y a actuellement aucun débouché, proviendrait pour plus de la moitié de la région bordelaise et aux trois quarts des régions productrices d’AOC (Bourgogne, Côtes du Rhône, Languedoc et Pays de Loire reconnaissent un petit stock). Le chiffre devrait être affiné d’ici le 31 janvier, date du rendez-vous fixé entre les responsables de la filière et Dominique Bussereau. « On dépassera alors sûrement les 2 M d’hl», confiait hier le directeur de l’Onivins.

Les vins de pays s’en sortent

Le fait de reconnaître un sur-stock de vin constitue une première en France. Au-delà de cette estimation, les responsables viticoles cherchent maintenant des solutions pour alléger le marché. A Bordeaux, il est question d’arrachages, d’autres évoquent la distillation. Plus original : les professionnels ont réfléchi, mercredi à l’Onivins, sur l’idée d’imposer dans certains vignobles l’utilisation à la place du sucre de moûts concentrés issus de la région. Cette mesure, qui nécessite la modification des décrets d’appellation, aurait pour effet de retirer jusqu’à 1 M d’hl sur le marché du vin. D’autres pistes concernent la mise en réserve obligatoire de vins et la réduction des rendements en appellations. Les professionnels ont encore un peu plus d’une semaine pour affiner leurs propositions et soumettre un plan à Dominique Bussereau.

En attendant, les premiers chiffres sur le début de campagne 2004/2005 confirment une conjoncture morose. Les dernières estimations font état d’une production mondiale de 287 M d’hl, la plus forte récolte jamais enregistrée depuis 10 ans, pour une consommation d’à peine 230 M hl. Cette situation de surproduction mondiale réduit les possibilités de la France à l’export. Les ventes de vins de table et de vins de pays rouge ont été retardées de deux mois après la vendange 2004, l’activité ayant repris seulement depuis décembre. Les prix des vins de table sont en recul pour atteindre, en moyenne, 3,80 euros. Au 7 novembre, les ventes de VQPRD en GMS s’affichent en baisse de 2,2% en volume et 1,4% en valeur. Celles de vins de table reculent de 5,3% en volume et de 2,2% en valeur. Seuls les vins de pays enregistrent une hausse de 0,5% en volume et de 5,2% en valeur. En restauration, les quantités de vins tranquilles achetées accusent de fortes baisses (de -6% à fin août 2004).

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