La production de la mer Noire déborde
Le rapport de l’USDA a confirmé les attentes des divers opérateurs en augmentant les prévisions de récolte mondiale de maïs et de soja, mais en portant la prévision de moisson de blé. La faiblesse de la production européenne est largement compensée par la plus importante récolte russe depuis 1978 (127 Mt, mais sur des surfaces plus étendues qu’aujourd’hui) avec 114 à 118 Mt estimé par le président des producteurs russes. La production de l’UE devrait être encore ajustée à la baisse avec les estimations de l’Association des coopératives allemandes qui table sur une production locale de 24,2 Mt en repli de près de 9 % sur l’an dernier. Le déficit européen s’il ne remet pas en cause l’approvisionnement de la planète, va considérablement modifier les courants commerciaux. L’agressivité de la Russie et de l’Ukraine à l’export domine le débat. Bien que l’UE perde pour cette campagne, une grande part de sa capacité d’exportateur, les fluctuations de l’euro continuent d’influencer les prix et de diminuer la compétitivité des céréales européennes. La tendance est donc légèrement baissière, y compris sur le physique.