La production caprine est revenue à l’équilibre
Non, la collecte de lait de chèvre ne dépassera pas les fabrications de bûchettes et de crottins. La progression de la collecte s’est bien ralentie l’an dernier tandis que les fabrications industrielles, tirées par une consommation vigoureuse, reprenaient une croissance soutenue. Tel est le constat établi dans «L’année économique caprine» éditée cette semaine par l’institut de l’élevage.
Rétrospectivement, l’année 2003 apparaît comme celle de la remise en cause. En effet, le rapport précédent faisait état de l’accentuation du décalage entre une collecte de lait «toujours en forte hausse» et des fabrications «en net ralentissement». L’équilibre, en 2003 n’avait été préservé qu’à la faveur d’une «réduction drastique des importations de produits intermédiaires» et au prix de stocks de produits de report «d’une ampleur inégalée».
La collecte, en 2004, n’a que peu progressé (d’environ 2%) au regard de 2003 (+ 6,3 %) et des années précédentes et les stocks de produits de report sont tombés à un niveau très bas en fin d’année.
Les achats de fromages par les ménages ont soutenu ces fabrications. Après plusieurs années de stagnation, ils ont bondi à la faveur d’une baisse moyenne des prix à la consommation. En effet, les ventes ont fait une percée franche en hard discount.
Par ailleurs, la proportion de bûchettes a augmenté. Cette catégorie de fromage de chèvre, la moins chère globalement, représente près de 40% du tonnage produit. Enfin, les deux principales AOC, Sainte-Maure de Touraine et Crottin de Chavignol, voient leurs ventes reculer. Bref, «si le chiffre d’affaires a progressé, la valorisation du produit a été en baisse», constate le rapport 2004.
Moins de viande prévue en 2005
L’accalmie de la collecte de lait va de pair avec un recul du cheptel et des femelles saillies, qu’a constaté par le Scees en fin d’année dernière. Ces statistiques laissent prévoir une production indigène brute en régression de 4,5% en 2005 par rapport à 2004. Cette régression concernerait aussi bien le chevreau de lait, constituant 80% du tonnage de viande, que la chèvre de réforme. Mais l’évolution se mesure à une année 2004 qui a vu les abattages contrôlés progresser de l’ordre de 4%.
La production de viande caprine s’est élevée à 7 650 tonnes en 2004, dont 80 % en chevreau, avec un poids moyen de carcasse demeurant à 5,5 kg, comme l’année précédente. Les exportations représentent près de 40 % de ce tonnage. L’Italie est de loin le principal client des abatteurs français de chevreaux.
NOTE : 2004 : l’année économique caprine. Dossier Économie de l’Élevage : Étude du GEB.
Réf. T903-180560004 - D344 - RM1259. 58 pages - 20 eurosTTC + frais d’envoi.
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