La poule gasconne remise au goût du jour
Sauvée d’une disparition définitive par une poignée d’irréductibles Gascons, qui ont su conserver quelques spécimens de cette race rustique dans leur basse-cour, la poule gasconne réintègre aujourd’hui un circuit commercial à petite échelle. Le cheptel regroupe environ 500 poules reproductrices, élevées par 35 producteurs et collectionneurs, regroupés au sein de l’Association La poule gasconne. Créée en 2003, elle a pour objet la conservation et la protection de la race, l’étude de ses potentialités, et sa promotion auprès des éleveurs, des artisans de la filière, des commerçants et des consommateurs. Elle compte, parmi ses adhérents, le lycée agricole St-Christophe de Masseube (Gers), où se trouve son siège social. « Une section a été créée pour travailler à la sélection de la race,explique Jean Dupont, charcutier à la retraite, aujourd’hui président de l’association. La première étape consiste à trier les œufs, qui doivent être gros et très clairs, premiers signes distinctifs. »
Un élevage long et extensif
L’élevage est ensuite long et extensif. La production actuelle se compose essentiellement de chapons (1 500 par an), abattus à 8 mois, soit trois mois plus tard que les chapons traditionnels. Il se vend aussi quelques poulets et coqs vierges (mal castrés). La poularde à rôtir sera développée courant 2008. 95 % de la production sont abattues et plumés à sec à l’abattoir de Miélan (Gers), par Xavier Abadie, qui les commercialise auprès de restaurateurs toulousains et parisiens. 5 % restent dans le circuit des fermes-auberges. L’objectif de l’association serait de toucher désormais les épiceries fines.