La pomme de terre française veut séduire la restauration
Si l’interprofession de la pomme de terre française (CNIPT) avait choisi l’Espace Rungis, le site événementiel du marché international, pour ses deux jours d’animation autour de la gastronomie de la pomme de terre, les 25 et 26 janvier dernier, ce n’était pas par hasard : le centre interprofessionnel entend bien développer les contacts avec les grossistes pour toucher une clientèle traditionnelle de ces derniers, la restauration indépendante.
Pendant ces deux jours, chefs et acheteurs de la restauration commerciale et collective, grossistes et détaillants, traiteurs ont été invités à rencontrer les responsables de la filière pomme de terre afin de découvrir les différents univers du tubercule et trouver ensemble les nouvelles voies de la valorisation. Tout cela se faisant autour de la gastronomie, bien évidemment, menée de main de maître par Philippe Legendre, le chef du restaurant de l’hôtel Georges V, à Paris et le tout organisé par Stratégie Gourmet, le « bras armé » de la promotion des grossistes de Rungis.
Benoît Leforestier, président du CNIPT, a bien souligné l’importance du commerce de gros dans la distribution des pommes de terre, les grossistes étant demandeur de produit qualitatif, un constat confirmé par Jean-Claude Reverdy, patron des grossistes F & L du marché, qui a souligné le professionnalisme indispensable pour commercialiser ce type de produits. Rungis a commercialisé plus de 80 800 tonnes l’an passé, chiffre dans lequel la conservation est fortement représentée avec 45 000 tonnes.
Le CNIPT va fortement accentuer sa communication d’une manière générale cette année, et plus particulièrement à l’automne en direction de la restauration.
L a pomme de terre, sur les cartes des restaurants
A titre d’exemple, était largement diffusé pendant ces deux jours le guide « Pommes de terre de conservation en Restauration ». D’autre part, le CNIPT a engagé une analyse de ce secteur pour mieux appréhender la complexité de ce circuit. Enfin, une promotion particulière est en élaboration. Elle vise à mettre sur les cartes des restaurants la pomme de terre, en s’appuyant sur une alliance – le mot est de Philippe Legendre- effective entre les producteurs, un pool de grossistes spécialisés et les restaurateurs français.