La pisciculture s’accroche dans les Dombes
«L’ancien atelier était devenu obsolète, et ne répondait plus aux normes de sécurité», confie Timothée Gadenne, directeur de l’Association pour le développement de l’Aquaculture et de la Pêche en Rhône-Alpes (Adapra). Après 19 ans de bons et loyaux services, et une évolution permanente de l’activité piscicole en Dombes, l’ancienne usine de Meximieux (Ain) vient d’être remplacée par un nouvel atelier ultra-moderne à Villars les Dombes, dans le même département. Créée sous l’impulsion de l’ensemble de la filière poisson, pisciculteurs, transformateurs et collecteurs, dans le but de répondre à l’évolution constante de la demande – près de 170 tonnes de carpes et 25 tonnes de brochets, sandres et silures transformés actuellement, et quasiment le double prévu pour 2008 – la nouvelle entreprise attire déjà 70 % des poissons de la Dombes, contre seulement 30 % pour l’ancien atelier. Outre cette activité de transformation, l’usine qui a nécessité un investissement de 1 million d’euros devrait prochainement accueillir dans ses murs un département de recherche et développement. « Nous voulons faire évoluer les gammes actuellement disponibles dans la région, en nous dirigeant vers des produits transformés, comme des tartares, carpaccios ou brochettes », explique Dominique Lefranc, directeur de l’atelier Dombes Poissons Transformation.
Projet d’IGP
La construction du nouvel établissement, qui a débuté son activité en octobre dernier, s’inscrit plus largement dans le cadre du PIDA Dombes/ Etang d’un montant de 3 millions d’euros sur 4 ans. Un plan qui outre ce soutien direct aux pisciculteurs, prépare la mise en place d’une IGP « Poissons de Dombes », sur les espèces carpes et brochets avec leurs découpes. « Le cahier des charges vient d’être récemment révisé, et le dossier devrait être déposé très prochainement », ajoute Timothée Gadenne qui poursuit : « si tout va bien, nous devrions avoir une réponse dans le courant du premier semestre 2005 ».
Une perspective de développement de taille pour la filière piscicole rhônalpine, qui malgré sa grande diversité, avec les rivières d’eau pures venant des Alpes, les étangs de la Dombes, ou du Forez (Loire), et les Lacs Alpins, souffre de la mauvaise image des poissons d’eau douce.