La panicum virgatum, nouvel eldorado du bioéthanol ?
Les objectifs ambitieux du gouvernement américain en matière d'agrocarburants pourraient bénéficier de l'apport de la panicum virgatum, ou «panic raide», une herbe d'ornement au potentiel prometteur. Cette herbe haute de couleur bleu-vert brillante qui pousse facilement permet d'obtenir 5,4 fois plus d'énergie qu'il est nécessaire pour la cultiver. De quoi offrir un excellent rendement pour produire de l'éthanol selon des biochimistes de l'Université du Nebraska, qui viennent de rendre les conclusions d'une étude. Ce rendement moyen, défini comme le rapport entre l'énergie restituée sur l'énergie non-renouvelable utilisée, est comparable à celui du maïs, principale culture à partir de laquelle les Etats-Unis produisent leur éthanol. Ce rapport pourrait être encore amélioré de 20 à 30% avec les dernières technologies agronomiques et génétiques existantes. Très riche en cellulose, la panicum virgatum fait figure de candidate aux agrocarburants de seconde génération sur lesquels s'appuie (entre autres) le gouvernement américain pour réduire sa dépendance énergétique. Fin décembre, George W. Bush a dévoilé un programme fixant comme objectif la production annuelle de 1 300 milliards de litres d'éthanol d'ici 2017. Cette plante nouvellement étudiée pourrait représenter une alternative au maïs, plus coûteux à produire. Selon un biologiste de l'université Stanford en Californie, la plante idéale pour produire de l'éthanol est cependant le miscanthus, qui utilise la plus petite quantité d'eau par gramme de biomasse. Une plante que l’on produit aussi en France.