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La modernisation du marché de Parthenay fait son chemin

Pour relancer l'activité, les professionnels veulent mettre en place des garanties de paiement. Une campagne de communication est aussi envisagée pour relever la fréquentation.

La jeune Association professionnelle pour la modernisation du marché de Parthenay (APMMP) ne ménage pas sa peine. Créée il y a quelques semaines, elle poursuit sans relâche un objectif : faire grimper les apports de 150 à 350 bovins hebdomadaires d’ici à quatre ans. Ses responsables planchent actuellement sur une campagne de communication auprès des éleveurs et négociants. L’idée est d’attirer davantage de monde sur le foirail. Car si l’activité ovine reste bien orientée, les apports en bovins font pâle figure. Plusieurs pistes sont avancées pour redresser la situation. Reste à trouver les fonds nécessaires. L’APMMP peine encore à définir son budget.

« Un outil et des services adaptés au commerce doivent permettre de reconquérir une trentaine, voire une quarantaine, d’apporteurs», affirme le président Denis Coudreau. La trentaine d’agriculteurs et les trois ou quatre négociants réunis au sein de l’association en sont également convaincus. Ils ont bâti ensemble un protocole d’action. Plusieurs de leurs préconisations concernent l’aménagement du site. Aujourd’hui, 90 % des bovins sont attachés. Demain, la même proportion devrait être en parc. L’association veut installer de petits parcs, ce qui permettrait de constituer des lots de quatre ou cinq animaux. Elle souhaite proposer un service de vachers. Deux ou trois personnes seraient mises à disposition des éleveurs pour faciliter les mouvements d’animaux. Jugée obsolète, la station de lavage pourrait être rénovée. Autre investissement prévu, l’installation d’un amphithéâtre et d’un ring de présentation. Des ventes aux enchères de broutards, voire de reproducteurs, y sont envisagées.

Paiement comptant

Un deuxième volet vise le fonctionnement du foirail. Comme pour les cadrans, des annonces d’apports seraient effectuées avant la tenue du marché. Elles interviendraient avant chaque vendredi soir, afin de faxer aux acheteurs les nombres et catégories d’animaux prévus le mercredi suivant. Mais, la mesure la plus attendue concerne les garanties de paiement. « Notre volonté est de restaurer la confiance, insiste Denis Coudreau. La nouvelle structure gestionnaire du marché limitera l’accès du champ de foire aux seuls acheteurs présentant des garanties, organisera dès le vendredi l’annonce des bêtes présentes le mercredi suivant, gérera un encours permettant le paiement comptant des animaux vifs, assumera les tâches administratives inhérentes à la vente et à la circulation des bovins et des ovins. » Reste que les garanties de paiement semblent bien lourdes à mettre en place pour les marchés de gré à gré. Une étude de faisabilité, conduite par leur fédération (FMBV), a souligné le coût très élevé de ce type de service.

Pour préserver sa place de leader national en ovins, Parthenay souhaite par ailleurs agrandir sa plateforme de vente. Des outils informatiques compatibles avec la lecture des boucles électroniques doivent être installés. Les aménagements prévus pour les bovins devraient également ouvrir quelques perspectives à l’activité ovine.

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