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La météo relance la hausse

Malgré une petite pause à la veille du long week-end de Pâques, les cours demeurent fermement orientés. C’est justement parce que les prix ont été en hausse de façon ininterrompue la semaine dernière que les opérateurs ont pris leurs bénéfices avant la clôture.
Le marché physique n’est guère actif et la majorité des transactions se concentre sur les marchés à terme. C’est le climat qui comme souvent en cette période de l’année soutient les cours et ce, de manière d’autant plus forte que les bilans sont relativement serrés, surtout en colza. Ce ne sont pas les quelques gouttes passées ou annoncées pour la semaine qui pourront améliorer l’état des cultures dans le Nord de l’Europe et on peut s’attendre à une période mouvementée avec des évolutions brutales en fonction des prévisions climatiques.
Un jour à la baisse, un jour à la hausse. Un jour dans le sillage des céréales, le suivant dans celui du pétrole. Toujours chahuté, le soja erre et peine à trouver son chemin.

La Chine et l’Inde sur le retrait

Les annulations de contrats chinois soufflent un vent baissier d’un côté, tandis que l’ambiance sur les céréales est à la hausse. Cette semaine la Chine a annoncé, à grand renfort de publicité, l’annulation de six à huit cargos qui devaient charger en Amérique du Sud, et en aurait reporté vingt autres sur les mois de juillet à septembre. Les ventes de stocks publics à des prix inférieurs au marché ne soulagent pas les marges des triturateurs qui vendent l’huile à prix très bas et ralentissent leur activité. Il n’est pas certain qu’à moyen terme la politique chinoise de lutte contre l’inflation obtienne les effets désirés… En attendant, la demande en graines patine.
En huile aussi la demande s’essouffle. Les prix élevés obtiennent l’effet de rationnement de la demande nécessaire à un rééquilibrage des bilans. La Chine et l’Inde, les deux principaux acheteurs, sont sur le retrait tant dans leurs achats d’huile de soja que d’huile de palme.
Les contrats de soja en ancienne et nouvelle récolte n’évoluent pas nécessairement de concert. Influencé par la hausse des céréales et l’engouement des fonds pour les marchés haussiers, le cours du soja pour la prochaine récolte a un jour tendance à s’emballer dans le concert des matières premières, pour reprendre le lendemain une évolution plus logique. Maintenant que les producteurs ont a priori fait leur choix, le soja n’a guère de raison de monter en synergie avec sa principale culture concurrente. Le soja étant semé après le maïs, d’ici la mi-mai, date après laquelle les semis de maïs ne sont plus judicieux, le soja peut espérer regagner quelques hectares… ou en perdre encore. En effet, les terres qui ne seront pas semées en maïs seront libérées pour le soja. Si les conditions météo sont défavorables au semis de maïs, son cours s’apprécie et celui du soja devrait baisser, et inversement. Les prévisions météo pour le long week-end de Pâques étaient favorables au maïs, il est probable que les fonds allègent leurs positions en maïs pour se positionner acheteurs en soja… Une chose est sûre, ces va-et-vient « climatiques » risquent de durer encore un moment !

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