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La météo entretient la volatilité

Le mouvement de hausse du marché du blé, enclenché depuis une quinzaine de jours, s'est brusquement accéléré la semaine dernière, avec la persistance de conditions météorologiques défavorables aux États-Unis et en Russie.

Période du 20 au 26 mai. La tendance haussière du marché du blé, notée dans notre dernier commentaire, s'est largement confirmée dans les jours suivants, avec une forte poussée des cours dès le début de la semaine dernière, pour le même motif des craintes de dégâts qualitatifs sur les cultures américaines trop abondamment arrosées. Les conditions météorologiques se révèlent, pour le moment, défavorables aussi en Russie, mais il convient de traiter avec prudence cette volatilité des prix confondue avec celle du climat. L'absence de cotation à Chicago, pour raison du Memorial day, le lundi 26, a privé les marchés à terme de repères et donné un coup d'arrêt à la hausse sur Euronext.

La baisse de l'euro, sous le seuil de 1,10 dollar et les 450000 tonnes (t) achetées en optionnel par l'Algérie – qui seront sans doute largement exécutées en blé français – constituent des facteurs de fermeté. D'ailleurs, les attributions de certificats d'exportation de blé conservent une cadence élevée, supérieure à celle de l'an dernier : 647000 t pour l'ensemble de l'UE durant la pé-riode du 14 au 20 mai contre 530200 t l'an dernier même date, ce qui porte à 29,1 millions de tonnes (Mt) le total des certificats tirés depuis le début de la campagne, contre 26,4 Mt, l'an dernier même date. En revanche, les embarquements se sont sensiblement ralentis et concernent largement le blé fourrager, qui bénéficie d'un certain regain d'intérêt auprès des fabricants d'aliments du bétail après avoir nettement baissé (130 euros départ Eure-et Loire). Le blé meunier, en prochaine récolte, sur le marché physique accuse une détente. L'annonce par la Russie, de la levée, le 15 mai, de sa taxe à l'exportation n'a pas eu d'influence immédiate sur le marché qui l'avait anticipée. Mais il va falloir tenir compte maintenant de la capacité de retour des Russes sur le marché mondial avec d'ores et déjà environ 1 Mt libérées par la suppression de la taxe.

Orge : rythme de chargement élevé dans les ports

Contrairement au blé, l'orge conserve un rythme de chargements dans les ports très élevé (87000 t, dont 83000 t pour la Chine chargées à Rouen pour la période du 14 au 20 mai) et les perspectives restent favorables pour la prochaine campagne. Néanmoins, l'orge suit la détente (passagère ?) du blé et concède un tassement de 2 euros, par rapport aux hauts prix de la semaine dernière. Le maïs s'affichait en baisse à Chicago en fin de semaine dernière, mais bougeait peu sur Euronext et un marché physique modestement animé par la demande de l'amidonnerie, alors que le blé fourrager se fait plus concurrentiel auprès des fabricants d'aliments du bétail.

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