« La loi Consommation a laissé un vide juridique »
Rachel Blumel, directrice de la chaîne alimentaire durable à Coop de France.
Les Marchés Hebdo: Vous contestez au côté de l'Ania les demandes de renégociation systématique de la grande distribution. Pourquoi ?
Rachel Blumel : Depuis 2008, les choses se tendent avec la grande distribution. Cette année, il y a une généralisation de la renégociation quels que soient les secteurs ou la taille des entreprises. Nous n'avons rien contre la renégociation avec la grande distribution, le problème est qu'elle devient systématique et pour des raisons que nous contestons, puisque le souci invoqué est lié à la compétitivité de nos clients. Les compensations de marges ont émergé en 2010. La loi Consommation a laissé un vide juridique à ce niveau-là. Nous attendons deux décrets d'application sur les clauses de renégociation, mais surtout le gouvernement devrait afficher une tendance vis-à-vis de notre secteur. Nous voudrions rencontrer toutes les parties prenantes, pas juste une enseigne. Toutes ! Pour discuter de l'avenir de la filière à dix ans.
Les Marchés Hebdo : Où en êtes-vous de la création du label « relation fournisseur responsable » ?
R. B. : Coop de France est partie prenante dans sa création. C'est un travail de fond très intéressant avec l'Ania, la FCD, la CGAD, les syndicats de salariés. Il y avait une échéance prévue avant l'été. C'est un travail important de consensus, qui n'est pas abandonné, mais je n'ai aucune idée du timing.