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La logistique alimentaire des Vieilles Charrues

Une vingtaine d’entreprises fournissent le festival breton depuis plusieurs années.

A quelques jours du 15 ème festival des Vieilles Charrues, du 21 au 23 juillet à Carhaix (Finistère), Les Marchés se sont intéressés à leur logistique alimentaire. Une organisation unique car les Vieilles Charrues maîtrisent la totalité de la chaîne alimentaire. Aux 150 000 festivaliers, le festival breton propose frites-saucisses, sandwiches, kébabs, tartiflettes, paëlas, pommes de terre au lard... Plusieurs centaines de bénévoles assemblent les ingrédients, les cuisent et les vendent entre 2 et 5 euros, selon une fiche technique précise.

A chaque produit son descriptif. « La fiche détaille tout, nombre de pommes de terre, grammage de l’assiette -entre 360 et 380 grammes pour les plats-, etc.», explique Lydie Faucheux, responsable de la logistique alimentaire aux Vieilles Charrues.

Comme en entreprise, les Vieilles Charrues s’appuient sur un processus logistique avec identification des points critiques -approvisionnement, stockage, distribution- pour que la gestion du périssable soit bénéficiaire. « A mon niveau je dispose de 103 clients à livrer, les 32 stands alimentaires et une multitude de lieux : l’accueil des bénévoles, l’accueil des artistes, l’espace presse, etc.», estime Lydie Faucheux.

Leurs responsables passent commande en février en fonction des performances de leur stand l’année précédente. Lydie Faucheux vérifie sur informatique les données recueillies et les affine au besoin. Elle travaille avec pratiquement les mêmes fournisseurs depuis plusieurs années. Bernard Jean Floch (Morbihan) livre tous les produits à base de porc, Bretagne Viande a en charge les pièces de bœuf, Le Gall laiterie les produits laitiers... Une vingtaine d’entreprises fournissent 15 lignes de produits alimentaires : 12 t de viande de porc, 7 de charcuterie, 10 de pommes de terre pré-tranchées pour la tartiflette, 3,1 t reblochon, 19 de frites, etc.

Une valeur totale de 250 à 300 000 euros

Le prix ne dicte pas systématiquement le choix, la proximité géographique ou humaine avec la Bretagne a aussi son importance. L’ensemble des marchandises représente une valeur de 250 000 à 300 000 Eur, selon Lydie Faucheux.

Ce sont surtout des produits congelés stockés dans 11 semi-remorques froid, en périphérie immédiate du site du festival, et dans une vingtaine de petits stocks rapprovisionnés au moins 3 fois par jour, des véhicules froid situés juste derrière les stands.Le festival breton sait qu’il peut améliorer son organisation logistique en toute fin de chaîne, au moment de la distribution du produit fini. Mais nous n’en saurons pas plus, comme nous ne connaîtrons pas le chiffre d’affaires que l’alimentaire génère.

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