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La LOA «a besoin d’être complétée»

Hier, Dominique Bussereau a présenté en conseil des ministres son projet de loi d’orientation agricole qui « vise à favoriser l’adaptation du secteur agricole à l’évolution du contexte mondial et européen et aux modifications des attentes de nos concitoyens en termes de respect de l’environnement, de traçabilité et de qualité des produits ».

Le projet se fixe comme objectif essentiel de transformer les exploitations agricoles en véritables entreprises. Il instaure un « crédit-transmission », facilite le remplacement des éleveurs, renforce les instruments de maîtrise des risques, prévoit une réforme des signes de qualité, élargit les missions des interprofessions et rénove le statut de la coopération agricole.

« Nous avons cherché un texte fédérateur. Après un dialogue long et étroit, nous avons trouvé un point d’équilibre», s’est félicité le ministre de l’Agriculture. Une opinion qui n’est pas partagée par le monde agricole. Le texte « sonne creux» pour les Jeunes agriculteurs, qui soulignent le manque d’ambitions du texte sur le renforcement de l’organisation économique des producteurs et l’instauration de disciplines professionnelles dans les filières.

Moins radicale, la FNSEA estime que la loi « va dans le bon sens », tout en rappelant « la nécessité de l’amender et de l’enrichir pour en faire une grande loi». Répondant à ces critiques, Dominique Bussereau a hier rétorqué que « les organisations agricoles auraient dû se mettre mieux d’accord avant, cela aurait évité au ministère de faire la synthèse». Toutefois, sur l’organisation économique, le ministre a affirmé dans une interview accordée aux Échos qu’il n’excluait pas « que les choses puissent évoluer lors du débat parlementaire » qui doit débuter le 20 juin à l’assemblée. Intervenant devant le conseil économique et social, il a annoncé la semaine passée le dépôt d’un amendement gouvernemental afin de réserver la dotation pour aléas (DPA) « aux seuls agriculteurs qui se sont engagés à contractualiser au moins 50% de leur production». « Je n’ai pas souhaité demander l’urgence. Le texte a besoin d’être complété par le travail parlementaire», a hier conclu Dominique Bussereau précisant que la loi serait adoptée avant la fin de l’année.

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