La ligne Boulogne/Saint-Petersbourg est un succès
Après l’expérience dunkerquoise, les exportateurs de pommes de terre français se sont rapprochés d’un autre port, Boulogne sur Mer, pour toucher le marché russe. « Nous avons rencontré Fedepom lors de leur dernière assemblée en 2004, se souvient Alain Rousseau, directeur du développement portuaire. Et rapidement, dès décembre, un premier bateau partait de Boulogne pour Saint-Petersbourg ». Hugues Pouzin, directeur de Fedepom, souligne : « les représentants du Port de Boulogne ont pu vérifier, au cours de nos nombreux entretiens avec les importateurs, la bonne qualité du produit français ». Les parties prenantes travaillent avec l’armateur russeCaroline.
Bientôt un centre logistique sur le port
Depuis le début d’année, ce sont déjà 11 bateaux en conventionnel qui ont été chargés pour un total de 22 000 tonnes (pommes de terre et oignons). Aujourd’hui, la fréquence de la ligne est en moyenne de deux bateaux par semaine « Il est important de pouvoir vendre dans des zones où la croissance économique est forte et durable comme la Russie, analyse Hugues Pouzin. L’exportation doit s’appuyer sur une logistique maritime performante. C’est une affaire de détail où chaque intervention, chaque service comptent ».
Le port de Boulogne veut développer ce nouveau créneau. Il travaille actuellement à sa ligne short sea entre l’Espagne et la Scandinavie, avec des bateaux de type catamaran, en activité d’ici à la fin 2006. Cette ligne permettrait d’entretenir des approvisionnements sur deux marchés importants. « Nous pouvons nous appuyer sur la force exportatrice du port en poissons pour nous développer sur ces marchés », précise Alain Rousseau.
Par ailleurs, un centre logistique dédié va être construit sur le port, pour la préparation de commandes en camions complets. Les professionnels des pommes de terre ne cachent pas leur intérêt : « A l’avenir, nous souhaitons développer un marketing d’offre avec une gamme large auprès des importateurs russes en leur proposant de charger d’autres produits comme les pommes, les carottes et autres légumes » ajoute Hugues Pouzin. « En procédant ainsi, on facilite la vie des importateurs russes ». A la fin janvier, la France a déjà exporté 510 000 tonnes de pommes de terre, notamment vers l’Europe du Sud.