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La hausse qui venait du froid

Le weather market guide la tendance. Les débuts de récolte dans l'hémisphère Sud sont sous haute surveillance, mais c'est le froid, aux États-Unis et surtout en Russie, qui tire les prix du blé à la hausse. Les autres céréales suivent.

Période du 26 novembre au 2 décembre. Les prix du blé ont poursuivi leur remontée depuis notre dernière chronique, dans laquelle nous constations déjà qu'ils rejoignaient leur plus haut niveau de la campagne en cours. Chicago, après l'interruption du Thanksgiving Day a ré-ouvert en sensible hausse (28,25 cents) en début de semaine et la hausse s'est propagée sur l'ensemble des marchés, Euronext clôturant lundi à 188,25 euros, soit +4 euros par rapport à la fin de semaine dernière, pour l'échéance janvier. Ainsi, le cours du blé sur le marché à terme européen a progressé de près de 16 euros en l'espace d'un mois. Il faut noter toutefois que l'ampleur de la hausse est fonction de la qualité du produit, les blés intermédiaires étant beaucoup moins sollicités ; les blés fourragers trouvent encore un débouché vers l'Union européenne tandis que sur le marché intérieur, ils se placent en concurrence avec le maïs auprès des fabricants d'aliments du bétail. Le mouvement de hausse trouve aujourd'hui son origine dans la vague de froid qui frappe la Russie et dans la rumeur d'intentions du gouvernement russe de donner un coup de frein à ses exportations céréalières, très animées durant cette première partie de la campagne.

Dans l'Union européenne, en revanche, l'exportation se porte bien et après 5 mois de campagne, les tirages de certificats d'exportation atteignent 12 Mt soit quelque 900 000 t de mieux que pour la période équivalente de la précédente campagne. Si les restrictions russes se confirment et compte tenu des prix américains élevés, le blé européen, français en particulier, a de belles perspectives, avec l'aide d'un euro à moins de 1,25 dollar.

L'orge fourragère portée par les achats chinois

Si le weather market se montre très influent, il ne doit pas faire oublier les larges disponibilités présentes sur le marché. Dans son rapport publié le 27 novembre, le CIC a rogné de 1 Mt son estimation de production mondiale de blé, mais avec 717 Mt, on reste quand même dans des chiffres record tout comme pour le stock de report maintenu à 193 Mt. Nouvel ajustement en hausse pour la production mondiale de maïs portée à 982 Mt, et si la demande mondiale atteint des sommets, elle laisserait néanmoins le stock de report de 193 Mt. Malgré la pression d'une exceptionnelle récolte et l'absence de protection douanière européenne, les cours du maïs français résistent sur la base de 145 euros fob Rhin. L'orge fourragère portée par les achats chinois participe à la hausse générale, cotant 175 euros rendu Rouen. P. G.

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