La grande distribution se met au vert
Doubler les produits sous éco-label, grimper à 3 000 ou 4 000 références en bio, réduire de 10 % les déchets d’emballages. Voilà quelques-uns des objectifs chiffrés que se fixent les grandes surfaces françaises. Le ministère de l’Écologie, la FCD et les principales enseignes du commerce et de la distribution ont signé hier une convention en faveur du développement durable. Cette « déclaration d’intention », élaborée dans le cadre du Grenelle de l’Environnement, fixe des engagements mutuels pendant cinq ans.
Le texte précise que la profession « s’engage sur l’information écologique des produits. A cette fin, la FCD coordonnera en 2008 et 2009 une expérimentation visant à mesurer les principaux impacts environnementaux, exprimés par exemple en équivalent carbone, d’un échantillon représentatif de l’ordre de 300 produits de consommation courante à marques de distributeurs et à marques nationales formant le noyau de la consommation des ménages ». La déclaration prévoit également de réduire « au maximum la production de déchets d’emballages, avec un objectif plancher de moins 10 % » et d'«atteindre 75% de matériaux recyclés pour le verre et le papier carton».
Bio : +15 % par an
Elle prévoit aussi «d’augmenter d’au moins 15% par an la part des produits issus de l’agriculture biologique dans le total des ventes alimentaires, si l’évolution de la production agricole française le permet». « L’objectif est d’arriver à 3 ou 4 000 références en bio », a précisé le président de la FCD Jérôme Bédier. La profession «s’engage à améliorer l’efficacité énergétique des magasins. Elle élaborera avant la fin de 2009, des indicateurs et valeurs de référence en cohérence avec les réglementations thermiques et efficacité énergétique». La démarche du bilan carbone doit être généralisée. Un autre objectif est de doubler, à l’horizon de trois ans, le nombre de produits bénéficiant d’un éco-label.
Selon Philippe Houzé, p-dg de Monoprix, « la réduction des emballages semble le plus difficile. Cela demandera de la pédagogie de la part des consommateurs et de la compréhension chez les industriels. »