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La Grande-Bretagne tenue de se plier à la règle européenne

Sous le motif d’harmoniser le marché européen des viandes, la Commission demande au Royaume-Uni de se conformer à la règle commune sur les viandes séparées mécaniquement, sous peine de s’exposer à un embargo sur ses exportations dans l’Union européenne.
Stupéfaction de l’industrie de la viande britannique : la Commission européenne exige l’alignement du pays à la réglementation européenne concernant les viandes séparées mécaniquement (VSM), qui sont des viandes prélevées par un procédé mécanique sur des os d’animaux de boucherie ou de volailles. À travers la réglementation actuelle sur l’information des consommateurs, la DG Sanco (Commission européenne) ne distingue pas les viandes issues d’un procédé dit sous basse pression ou « Baader », techniquement appelées « dénervées » au Royaume-Uni. Celles-ci, pourtant encadrées depuis 2010 par un texte européen normalisé (CWA 16 255 portant sur les « matières premières de viande obtenues par désossage »), sont assimilables à de la viande hachée. L’industrie les caractérise sous l’appellation « 3 mm » ou « gros grain » de haute qualité. Un procédé technique, mis au point par le laboratoire français Histalim, permet d’attester d’une fibre préservée.

Ruminants : ultimatum fixé à la fin avril

Au Royaume-Uni, cette distinction est officialisée par la FSA, agence de la sécurité alimentaire. Non seulement la « viande dénervée » y est considérée comme une viande hachée, comptant comme telle dans les listes d’ingrédients des aliments, mais encore, la « viande dénervée » de ruminants est chose courante, un cas unique dans l’Union européenne depuis la vache folle. Pour ne pas s’exposer à un embargo sur ses exportations, le Royaume-Uni doit mettre fin à la production de viande dénervée de ruminants d’ici à la fin avril, et les viandes « dénervées » de porc ou de volailles devront adopter dès la fin mai la dénomination « VSM ».
Ironie du sort, les pays membres devraient sous peu statuer sur l’opportunité de différencier les VSM et les « gros grain de haute qualité », selon Jean-Philippe Coton, directeur général d’Histalim. La France (à travers la DGAL) et d’autres États ont appuyé cette initiative en commission de l’hygiène alimentaire. D’autres demandent un temps de réflexion, mais tôt ou tard, estime le scientifique, la distinction se fera.

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