La gestion du lait par bassins se met en place
Depuis le 1er avril, la filière laitière est soumise à de nombreux changements. Alors que la contractualisation s’installe difficilement entre les producteurs et les transformateurs, les quotas sont désormais gérés au travers de neuf bassins laitiers. Chacun des bassins représente de 5 à 15 % du quota national, à l’exception du Centre (2 %) et du Grand Ouest (33 %). Selon les pouvoirs publics, la suppression de l’échelon départemental doit permettre de préparer la filière à la fin des quotas en 2015 et de conserver du lait sur l’ensemble du territoire. La mise en place de ces « régions » provoque néanmoins quelques interrogations quant à l’avenir des bassins les moins dynamiques, à la gestion des politiques départementales et au rôle conjoint des conférences de bassin et des centres interprofessionnels régionaux, censés relayer les indicateurs de détermination du prix du lait publiés au niveau national. Dans les bassins dits en déprise, les entreprises comptent bien conserver leur approvisionnement à proximité de leurs outils industriels. « Des investissements ont été réalisés dans nos sites industriels, nous avons besoin de lait pour les alimenter », argumente-t-on au sein des entreprises. Le ministre de l’Agriculture a affirmé qu’un bilan sera établi à la fin de la campagne laitière pour éventuellement procéder à des ajustements de la structure géographique, notamment pour le bassin Grand Est, jugé trop étendu et hétérogène par les acteurs.