La Gerbe d’Or reprend l’offensive
La Gerbe d’Or, 30 ans après sa création par la famille Cornet, filiale « Boulangerie-Viennoiserie-Pâtisserie » du groupe coopératif auvergnat Domagri, s’est payée un nouvel outil flambant neuf sur le Biopôle Clermont Limagne, à quelques mètres d’une unité de production de Jacquet. Un investissement de 2,5 millions d’euros lui permettant de disposer désormais d’un bâtiment de 2 000 m 2 dans lequel elle va pouvoir panifier en moyenne 1 800 tonnes de farine par an dans un premier temps et 2 000 tonnes à terme.
Cette nouvelle unité est le symbole de la nouvelle stratégie de Domagri en matière de BVP. Car après être devenu l’unique actionnaire de la Gerbe d’Or en 1999 à Mozac (Puy-de-Dôme), Domagri a connu des périodes de doutes marqué par des restructurations pour faire revenir l’activité à l’équilibre. Une période pendant laquelle a été décidé l’arrêt de l’activité de commerce de détail en 2005. Mais, en 2006, le conseil d’administration de la coopérative a décidé de donner un nouvel élan à cette branche en rachetant un de ses concurrents, le Fournil Auvergnat.
Une reprise qui lui a permis de consolider sa production de pains et viennoiseries et de diversifier ses débouchés. « Le groupe a considéré que nous devions rester sur ce métier car cela est en cohérence avec sa politique de valorisation du blé de ses adhérents », explique Patrick Pithon, directeur général de Domagri. Avec cet investissement, qui permet de réunir deux unités de production, les dirigeants de la Gerbe d’Or espèrent abaisser leurs coûts de production et investir de nouveaux segments de marché comme le précuit surgelé.
Investir le précuit surgelé
Aujourd’hui, l’entreprise, qui emploie 46 personnes, se tourne essentiellement vers les collectivités, les restaurateurs indépendants et quelques boulangers artisans pour dépannages ou en cas de défaillances sur un produit. L’activité Boulangerie représente 70 % de son activité. Une part qui pourrait donc croître à l’avenir grâce l’acquisition d’un outil de surgélation permettant de proposer des produits « précuits ». La pâtisserie, elle, est vue comme un « complément de gamme et reste réservée aux consommateurs de pain et viennoiserie ». Avec près de 60% de part de marché, la Gerbe d’Or revendique le leadership de son marché mais déplore la présence de nombreuses petites unités : « Cette particularité génère parfois des incohérences quant aux tarifs pratiqués. »