La gastronomie française mobilise ses métiers
Le poids économique des métiers de bouche n’est plus à prouver. Ils rassemblent en France plus de 308 000 entreprises, dont 46 % relèvent du commerce alimentaire de proximité. Malgré la puissance des grandes surfaces, le déclin du petit commerce semble s’enrayer. La part de marché du commerce de détail alimentaire en France a atteint 16,6 % en 2009, selon les chiffres de l’Insee cités par les organisateurs du Salon des métiers de bouche d’Île-de-France. Elle était de 17,7 % en 1999. L’organisation de la première fête de la gastronomie (ce 23 septembre) sera l’occasion pour ces métiers de communiquer sur leur savoir-faire et leur différence. Car la formation de professionnels et la transmission des entreprises restent des freins importants à leur développement. De nombreux acteurs y prennent part dans toute la France. La société nationale des Meilleurs ouvriers de France et le CFA Médéric organisent la finale nationale du concours de cuisine pour élire « l’un des meilleurs apprentis de France ». La restauration collective se mobilise également. Le CCC France a ainsi édité une charte pour les établissements désireux de participer à cet évènement mettant en avant le repas à la française. Un repas qui pour les observateurs se déstructure. Emblème du terroir, la consommation de fromage s’en ressent. Les fromages affinés et en particulier les AOP tentent aujourd’hui de moderniser leur image.