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La Gasconne poursuit sa progression

De notre correspondante en Midi-Pyrénées

Le Centre national gascon de Villeneuve du Paréage (Ariège), qui regroupe les structures travaillant la race bovine gasconne, a organisé lundi dernier, une journée professionnelle et grand public, au cours de laquelle était proposée, pour la première fois, une vente de taureaux « primeurs », nés plus tôt dans l’année que la majorité des veaux gascons, c’est-à-dire en octobre, novembre. « Cette opération avait pour objectif de proposer à nos éleveurs quelques mâles reproducteurs plus tôt dans la saison de monte, explique Pierre Bauguil, l’animateur de l’Association interprofessionnelle bovins gascons (AIBG). Cinq ont été vendus sur les huit présentés, ce qui est bien pour un premier essai ». Les enchères pour le taureau le plus prisé sont montées jusqu’à 4 350 euros pour une mise à prix de 1 900 euros. Les autres taureaux évalués de la station (environ une quarantaine) seront vendus, comme les années précédentes, le premier mercredi d’avril.

La Gasconne, en rouge et en rosé

Parallèlement, la filière viande, détentrice du premier Label Rouge « gros bovins » décerné fin 1997, poursuit sa progression. De plus en plus d’animaux sont finis dans la région, et notamment dans les zones de montagnes (Aude, Ariège), alors qu’auparavant la presque totalité de la production était vendue comme broutards ou comme reproducteurs (600 certifiés en 2004). « Aujourd’hui, certains éleveurs engraissent leurs bêtes, aussi bien en montagne qu’en plaine, et gardent ainsi plus de valeur ajoutée, même si cela les oblige à acheter des céréales », reprend Pierre Bauguil.

En 2004, 800 animaux étaient labellisables et la moitié a été vendue sous Label Rouge Bœuf gascon. Il s’agit majoritairement de vaches et génisses (environ 350 kg), et de quelques bœufs gras de 4-5 ans qui pèsent près d’une tonne. Les bêtes sont pour la plupart abattues à l’abattoir de Pamiers (Ariège), mais elles peuvent aussi l’être à Auch (Gers) et Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées).

Une douzaine de boucheries de la région sont agréées pour le Label Rouge, ainsi que deux grandes surfaces (Carrefour de Pamiers et Super U de Foix). La viande non labellisée est pour sa part vendue auprès d’un réseau de boucheries traditionnelles. Quelques restaurateurs et cantines locales achètent également le produit. « Nous avons essayé de vendre notre Label Rouge Bœuf gascon à Paris et sur la Côte d’Azur, mais nous avons arrêté pour des raisons de logistique et aussi parce que nous ne produisons pas d’assez grandes quantités », poursuit l’animateur de l’AIBG.

D’autres filières se sont mises en place, parallèlement au Label Rouge, comme celle du Cadet gascon rosé, qui propose des animaux de 6 à 14 mois. Une douzaine d’éleveurs d’Ariège ont rédigé un code de bonne conduite (poids, âge…) et vendent ce produit en circuit court, essentiellement à la ferme. Dans l’Aude, une démarche similaire est en cours avec le Bedeil. Enfin, la race gasconne participe aussi à la démarche Rosée des Pyrénées, mise en place par la Coopérative catalane de viande et bétail, qui commercialise ainsi des veaux rosés d’estive, de race pure ou croisés.

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