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La fruitière de Clucy veut sa porcherie

La création d'une porcherie permettrait de valoriser le lactosérum dans l'alimentation animale.

« L’évacuation du sérum lactique nous revient de plus en plus cher. L’année dernière, il s’est élevé à près de 19 000 euros. C’est pour cela que nous avons lancé un projet de création de porcherie », explique Michel Fevre, président de la coopérative du Fort Bénin, en l’occurrence la fruitière de Clucy, petit village de 70 habitants du Jura, situé à trois kilomètres du Doubs, dans le canton de Salins-les-Bains.

550 000 euros d’investissement

La coopérative fromagère produit quelque 6 500 meules de Comté AOC chaque année avec les 2,6 millions de litres de lait fourni par ses treize adhérents. Ils seront bientôt quatorze. « L’idée est née, il y a deux ans. Mais il y a tellement de contraintes que c’est un périple difficile. Nous nous sommes heurtés à l’opposition de la ville de Salins-les-Bains, mais aussi à la virulence du mouvement ATTAC qui a pris la tête des opposants et qui a fait signer des pétitions »… Onze kilos de papiers paraphés qui ont été remis au commissaire enquêteur.Mais Michel Fevre et les membres de la coopérative tiennent bon. « Pour nous, cette porcherie est la condition de pérenniser notre activité  fromagère ».

D’un coût évalué à 550 000 euros, l’investissement a été taillé pour une capacité de 572 porcelets en post-sevrage et 1 080 porcs à l’engraissement. « Les porcs en post-sevrage arrivent à 6/8 kilos et passent à l’engraissement quand ils affichent de 20 à 25 kg », précise Michel Fevre. L’investissement inclut des solutions pour l’épandage des lisiers évalués à 2 600 m3 par an. « Il sera assuré par une entreprise spécialisée qui dispose d’un système pour l’enfouir à un ou deux centimètres dans le sol ».

Michel Fevre attend aujourd’hui « de passer » devant la commission départementale d’hygiène. « Après ce sera au préfet de trancher. Je ne vois pas comment il pourrait refuser, quand on considère que la Franche-Comté affiche une moyenne de 17 porcs au m2, ce qui est très en dessous de la moyenne nationale ». En attendant, les opposants ne désarment pas. Ils prônent une autre utilisation du petit-lait, notamment sa méthanisation plutôt que sa consommation par des cochons !

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