La France souhaite vendre à nouveau du blé à la Libye
La France, qui table sur un essor de ses relations commerciales avec la Libye, espère vendre de nouveau son blé à ce pays après le premier «Séminaire franco-libyen du blé, de la farine et du pain» organisé lundi à Tripoli par France Export Céréales. « La Libye s’ouvre au monde. Nous voulons profiter de cette ouverture pour développer notre politique commerciale sur un marché très encadré par l’Etat», a déclaré Jean-Jacques Vorimore, président de France Export Céréales. « Avec la concurrence accrue des pays exportateurs, notamment ceux de la mer Noire (Russie, Ukraine, Kazakhstan) et de nouveaux pays de l’Union européenne comme la Hongrie, nous devons aller au-delà de nos marchés traditionnels». Les négociants français, notamment Soufflet et Granit (filiale d’Epi-Centre), veulent à nouveau exporter des céréales vers la Libye, où les Américains sont à nouveau très actifs.
Le marché lybien est prometteur. Le pays importe chaque année 750 000 tonnes de blé tendre et de blé dur. C’est déjà le premier importateur mondial de farine avec 880 000 tonnes en 2003-2004. Tripoli a décidé de construire plusieurs moulins -trois en activité actuellement- pour tenter d’être auto-suffisant d’ici cinq ans, dans le cadre de la politique de libéralisation de l’économie (aujourd’hui, le pain est subventionné à 90%). Pour accompagner cette libéralisation et aider à la construction de moulins et de silos, France Céréales Export et le Symex ont mis en place un programme de coopération technique. Les Français espèrent que les Lybiens leur en seront reconnaissants.