La France reprend goût aux spiritueux

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Publié le 29 septembre 2006 - Par Nathalie Marchand

Après plusieurs années de baisse et un recul de 1,2 % en 2005, la reprise de la consommation de spiritueux en France s'annonce depuis la fin du troisième trimestre 2006, s'est hier félicité Edith Giffard, porte-parole de la fédération française des spiritueux (FFS).

Les ventes de spiritueux en grande distribution (70 % des débouchés) progressent de 1,5 % en volumes et de 1,7 % en valeur entre le 10 septembre 2005 et le 10 septembre 2006, selon un panel Iri réalisé auprès de 490 hypermarchés et supermarchés à mi-septembre 2006.

En tête des ventes de spiritueux, le whisky progresse de 3,3 % pour atteindre 81 000 hectolitres (+3% en valeur) devant les anisés dont la baisse de consommation tend à se ralentir (-1,6 % en volume à 66 309 hectolitres). Suivent liqueurs et crèmes, rhums puis alcools blancs (gin, vodka, tequila). Cette dernière catégorie connaît d'ailleurs un très fort engouement auprès du public français avec une augmentation en un an de 9,7 % en volume et de 8,4 % en valeur. Plus étonnant, les boissons amères et à base de gentianes se maintiennent à 9 800 hectolitres.

Envolée de l'export

Du côté de la production, la FFS, qui regroupe 187 entreprises et 20 000 salariés, annonce une stabilité des volumes : la baisse de la fabrication d'anisés (-3,3 %) - qui restent les spiritueux les plus produits en France -, étant compensée par la hausse des volumes de cognac (+12%) et de liqueurs et crèmes (+3,4%). L'an passé, la filière a enregistré un chiffre d'affaires global de 2,8 milliards d'euros en progression de 6,3 %. Un dynamisme en grande partie due à l'explosion des exportations.

De janvier à juin 2006, les ventes à l'étranger de spiritueux produits en France ont progressé en valeur de 19,6 % grâce aux expéditions de cognac et de vodkas à destination de l'Union européenne et des Etats-Unis. Une bonne nouvelle pour les matières premières agricoles, quand on sait que la production française de spiritueux utilise 70 000 tonnes de raisins, 55 000 tonnes de fruits, ou encore 15 000 tonnes de sucre.

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