La France demande à Bruxelles de pouvoir renforcer ses interpros
Jérôme Bédier, président de la FCD, s’inquiétait mardi que le gouvernement souhaite par son mémorandum, adressé à Bruxelles, faire des interprofessions un outil de gestion de marché. Les Marchés se sont procuré une copie de ce texte qui vise à la « mise en place d’une organisation solide des filières pour un fonctionnement flexible, sûr et efficace des chaînes d’approvisionnement, permettant un développement concurrentiel optimum des marchés alimentaires ». Par ce mémorandum, la France compte demander à Bruxelles d’élargir à l’ensemble des filières les possibilités offertes aux OP et associations d’OP du secteur des fruits et légumes pour l’exercice de l’organisation économique. Le texte propose également de « permettre aux différentes filières de disposer de leviers juridiques et financiers pour contribuer à la stabilisation des marchés ». « Il s’agirait de favoriser une mise en adéquation de l’offre à la demande par des outils adaptés, de mettre en place des instruments contribuant à la structuration des filières concernées et à la prévention ainsi qu’à la gestion des aléas, de développer les contrats-types, enfin d’encourager des stratégies de recherche et d’expérimentation ». Le mémorandum milite enfin pour « une harmonisation des pratiques déjà autorisées par certaines OCM sur la base de la rédaction existante la plus favorable à l’organisation des filières ». Il fait ainsi référence aux règles communautaires qui permettent aux secteurs du tabac et de l’huile d’olive « de concentrer et de coordonner l’offre et de commercialiser les produits des producteurs-membres » ou « de financer leurs actions par des contributions librement décidées par les familles professionnelles ».