La FNSEA répond à Blair en flattant les touristes britanniques
Deux semaines après l’échec des négociations du sommet européen de Bruxelles, la FNSEA a mis sur pied ces derniers jours une opération de communication très éloignée des manifestations agricoles traditionnelles. Avec un objectif : «rétablir la vérité sur les bénéfices tirés des moyens fournis par la PAC». « C’est un enjeu essentiel» , a estimé jeudi Jean-Michel Lemétayer, le président de la FNSEA, en présentant cette «opération sourire».
Entre le 30 juin et le 2 juillet, les agriculteurs français sont invités à accueillir les touristes anglais fraîchement débarqués sur le sol national et à leur faire découvrir les produits traditionnels. A leur descente du ferry, cidre et camembert les accueilleront dans le Calvados, grillades et produits laitiers à Cherbourg, produits locaux à Calais, Dieppe… Les aéroports seront également mobilisés à Limoges, Bergerac, Rodez et Pau. Une série d’affiches et de tracts seront édités à l’initiative de la FNSEA pour souhaiter un bon séjour aux nouveaux arrivés et les incitant à découvrir, consommer et savourer ces produits typiques.
Une véritable « opération séduction des Britanniques», visant à sensibiliser les touristes anglais aux mérites de l’agriculture issue de la politique européenne. « Découvrez, consommez, savourez, c’est le produit de la PAC», insisteront les agriculteurs, soucieux de montrer que ces produits sont issus d’un paysage qui ne serait pas tel sans les cultures et l’élevage qui l’entretiennent…
L’optique de la FNSEA est bel et bien pédagogique, afin d’éradiquer les préjugés et préjugés « simplistes », avancés par Tony Blair à Bruxelles, tout en restant positif, objectif et rationnel. Si la FNSEA a parfois été défaillante en matière de communication, comme elle le reconnaît elle-même, des efforts ont été concédés, face au besoin de faire valoir sa position et de sensibiliser, éduquer une population, pas toujours acquise à sa cause. « Si l’on veut sortir des clichés récents (cf. Tony Blair) sur la PAC, c’est avec l’opinion publique, les catégories socioprofessionnelles et les consommateurs que nous le ferons».