La FNSEA prépare ses dossiers pour 2008
Après un début d’année éprouvant (élections aux chambres, salon de l’Agriculture, entretiens avec les candidats à la présidentielle), Jean-Michel Lemétayer a présenté mercredi les orientations du prochain congrès de la FNSEA, placé sous le signe de l’organisation économique.
Le sujet y sera évoqué partiellement, avant d’être repris au sein du comité économique de la FNSEA et par la coordination des différentes fédérations spécialisées, pour avoir une ligne d’action plus complète en 2008. « Cet été, il y aura sûrement un premier débat pour valider nos positions » a ainsi indiqué le président Lemétayer.
Exemples néo-zélandais et danois à l’étude
À Marseille, où se tiendra le congrès, l’organisation économique sera étudiée au travers des exemples néo-zélandais et danois, pour comparer les différents systèmes, leur efficacité et les particularités françaises. « Depuis 5 à 7 ans, on avance vers le désengagement et la dérégulation. Il va falloir qu’on repense le rôle de la puissance publique, mais aussi celui des acteurs économiques » a souligné le vice-président de la FNSEA Xavier Beulin, qui estime à 10 000 le nombre d’intervenants dans la transformation des matières premières agricoles. Le programme du congrès, étalé sur 3 jours, comporte également la présentation d’un rapport sur la représentativité du syndicalisme FNSEA, une table ronde sur les obligations réglementaires et partenariales de l’organisation économique et une table ronde sur l’avenir de l’Europe (avec la participation de Michel Barnier, ancien commissaire européen et Poul-Skytte Christoffersen, chef de cabinet de Mariann Fischer Boel).
Traditionnellement clôs par le ministre de l’Agriculture, l’événement ne connaîtra pas cette fois la présence de Dominique Bussereau, les membres du gouvernement s’effaçant au titre du devoir de réserve dans le cadre des prochaines élections. Si chaque candidat aux présidentielles y a été de son couplet agricole, Jean-Michel Lemétayer a avoué avoir le sentiment que dorénavant, « on ne parlera pas beaucoup d’agriculture dans les semaines à venir ». Exception faite du congrès, bien entendu.