La FNP s'inquiète de la mise aux normes des élevages
Le congrès de la Fédération nationale porcine (FNP), aujourd'hui à Paris, sera l'occasion d'alerter les pouvoirs publics sur la mise aux normes de bien-être animal des élevages. « Nous voulons un plan bâtiment comparable à celui lancé il y a un an dans les filières bovine, ovine et caprine. Le ministère doit s'engager rapidement, compte tenu des longs délais d'instruction», déclare Jean-Michel Serres, président de la FNP. Selon ses estimations, entre 6 000 et 8 000 éleveurs auront besoin d'investir pour respecter la directive sur le bien-être des truies, applicable au 1er janvier 2013. Un projet d'aide vient d'être présenté aux professionnels. Mais, il est jugé insuffisant. Le soutien de l'État ne dépasserait pas 6 000 euros pour un élevage de 200 truies, alors que les investissements sont estimés à 80 000 euros pour une rénovation de bâtiment et à 200 000 euros pour une création à neuf. Un autre sujet d'inquiétude est lié aux contraintes administratives. « La réglementation française sur les installations classées est la plus ancienne et la plus contraignante de toute l'UEestime Jean-Michel Serres. Elle laisse libre cours à des interprétations locales. Les éleveurs peuvent, selon les régions, être confrontés à un parcours du combattant. Il faut sortir de ce blocage». La campagne en faveur de la simplification, menée par le ministère de l'Agriculture, devrait trouver un écho auprès des congressistes. Également au programme, une table ronde répondra à la question suivante : « quelles évolutions pour la production porcine ? » Des intervenants hollandais, québécois, polonais et espagnols y sont annoncés.