La FNCL demande l'aide de Bruxelles pour stabiliser la production
> La FNCL compte sur un axe franco-allemand fort pour que l'Europe s'engage dans la stabilisation de la production laitière à l'occasion de la réunion prévue le 25 mai à Bruxelles.
La Fédération nationale des coopératives lai-tières (FNCL) attend beaucoup de la réunion prévue le 25 mai à Bruxelles, à l'initiative de la commission agriculture du Parlement européen. Cette dernière doit réunir les représentants européens du secteur afin de trouver un système juridique viable pour permettre de réguler la production laitière en Europe. Si la France reste persuadée qu'il faut en effet limiter la production laitière pour que les cours puissent remonter, les avis divergent au sein des différents Etats membres. « L'Irlande a décidé une stratégie de croissance importante depuis 2012. Elle n'en démord pas, par contre elle subit aussi la dégradation des marchés et utilise comme tout le monde l'intervention. Les Pays-Bas sont aussi dans cette stratégie de croissance. Nous comptons sur un axe franco-allemand fort pour que l'Europe s'engage dans la stabilisation de la production », a martelé Dominique Chargé, président de la Fédération nationale des coopératives laitières.
L'Assemblée générale de la fédération du 21 avril a été également l'occasion pour son pré-sident de rappeler l'urgence de mesures en faveur de la compétitivité, en revenant sur la nécessité d'une régulation européenne et d'un nouveau modèle de relations commerciales.
Refus des contrats tripartitesDominique Chargé interpelle les pouvoirs publics pour faire évoluer le cadre réglementaire « qui responsabilise les acteurs ». « Nous ne voulons pas d'artifice législatif pour mettre des rustines à la Loi de modernisation de l'économie (LME). Il faut une réforme de fond pour rééquilibrer les rapports de force entre la grande distribution et les industriels », déclare-t-il. Par ailleurs, il a affirmé sa ferme opposition au contrat tripartite, qui « est dangereux pour le modèle coopératif » et « qui pourrait priver les conseils d'administration de mandat de gestion ». « Ces contrats sont une aberration car ils donnent plus d'hégémonie à la grande distribution et déséquilibrent encore plus la relation commerciale. Cela ne peut pas être un objectif pour l'économie laitière », insiste Dominique Chargé.