La FNCBV tire des leçons de crises
Des « leçons de crises » sont au programme du congrès de la Coopération Bétail et Viande, aujourd’hui et demain à Orléans. La FNCBV veut jouer le bon élève, en favorisant la construction d’un maillon fort à l’amont des filières. Car les crises récentes, celle du porc et de l’équarrissage en particulier, ont démontré « l’insuffisance du partenariat entre éleveur et abatteur ». Le président Jean-Michel Fritsch l’a expliqué mardi soir devant la presse : « il faut développer l’organisation des producteurs et des filières, pour rivaliser avec les grandes industries intégratrices espagnoles, Nord et Sud américaines, ou les monopoles coopératifs d’Europe du Nord. » Selon lui, le secteur de la viande doit se préparer à affronter une forte concurrence. Des efforts d’adaptations sont nécessaires, visant à répondre aux demandes sociales, réduire les coûts et développer des débouchés à forte valorisation. Pour durer et se développer, les entreprises n’ont d’autre issue que « d’acquérir des dimensions à la hauteur des marchés convoités et de l’intensité de la concurrence rencontrée», a-t-il expliqué.
Le rapport Guillaume bien accueilli
Parmi les thèmes d’actualité figure le plan de modernisation des bâtiments d’élevage. La FNCBV souhaite qu’il soit élargi au secteur porcin. A propos de l’équarrissage, l’intervention jeudi soir du secrétaire d’Etat à l’Agriculture Nicolas Forissier permettra peut-être d’en savoir plus sur les intentions du gouvernement (lire également notre brève). Le rapport Guillaume va sans doute également nourrir les débats. Jean-Michel Fritsch a déclaré « partager beaucoup de choses » avec cette étude sur la coopération. « C’est une occasion d’avancer, a-t-il dit. A nous de faire des propositions. Il faut faire vite, en suivant le rythme de la préparation de la loi de modernisation agricole ». Le président de la FNCBV est notamment sensible à l’idée d’une distribution partielle du résultat des coopératives sous forme de capital social.