La FNCBV tente d'apaiser la filière viande
« Gagnons ensemble, au lieu de nous battre !» est le slogan fort de la Fédération nationale de la coopération Bétail et Viande (FNCBV), réunie en congrès aujourd’hui et demain à Saint Malo. La filière connaît des tensions, illustrées par la récente polémique entre les industriels du Sniv et les éleveurs de la FNB. « Cela n’est pas dû au hasard, analysent les responsables de la structure coopérative. Nos filières vivent une situation difficile. Elles se remettent mal des crises successives et de l’ouverture du marché. Dans ce contexte, les relations au sein des coopératives doivent jouer pleinement leur rôle pour expliquer et trouver des solutions ensemble. »
Concrétiser le Plan Bâtiment porcin
En début d’après-midi, des réunions de filières sont au programme. Jean Bonnet, président de la section nationale des groupements de producteurs de bovins, mettra l’accent sur la poursuite de deux actions : les projets de filière et le dispositif de soutien à l’engraissement. « Une quarantaine de projets de filière ont été déposés sur la période 2005-2006, représentant à peu près la moitié des organisations de producteurs de bovins, souligne-t-il. Concernant l’engraissement, nous réclamons la poursuite des aides aux nouveaux investisseurs. 3 000 à 4 000 animaux seront mis en place avant la fin de l’année, grâce au dispositif de soutien. »
Autre sujet d’actualité, les Contrats de Plan Etat Région. « Trois mois avant la fin des anciens contrats, la situation n’est pas claire du tout, dénonce Jean Bonnet. On a le sentiment que les pouvoirs publics ne prennent pas leurs responsabilités.» Le durcissement des règles de transport des animaux sera également évoqué. « Nos sociétés d’exportation s’inquiètent des nouvelles directives européennes en matière de bien-être, indique-t-il. Certaines mesures sont inapplicables. » Deux d’entre elles sont particulièrement visées, à savoir le transport dans une fourchette de température allant de 5 à 27 degrés et le suivi des camions par satellite.
La section des groupements de producteurs de porcs tentera pour sa part de faire aboutir le plan de mise aux normes des bâtiments d’élevage, promis par le ministère de l’Agriculture. La clarification du statut des vétérinaires salariés est également à l’ordre du jour. Du côté des ovins, la priorité sera donnée à l’identification électronique des animaux et à l’accès au métier pour les personnes non issues du monde agricole.