La FNCAB plaide pour la segmentation lait/viande
L’assemblée générale de la Fédération nationale des concours d’animaux de boucherie de haute qualité (FNCAB) a tiré un bilan plutôt positif de ces derniers mois, tant par le nombre d’animaux vendus lors des concours que par le niveau élevé atteint par les cours. Jean-Yves Renard, qui a pris la tête de cette fédération après la disparition brutale de l’ancien président Michel Nicolas, a constaté que « l’image des élevages français et plus particulièrement des animaux de haute qualité des concours était plus que jamais nécessaire à la filière ». Cependant, Jean-Yves Renard s’inquiète d’un éventuel recul de la segmentation entre races laitières et à viande. « Il faut maintenir et développer la segmentation entre les deux systèmes, sinon on ne retrouvera plus, un jour, que de la vache de réforme dans les rayons », a prédit Jean-Yves Renard, qui a également déploré la perte de 100 abattoirs de proximité et le manque de formation des jeunes bouchers en matière de découpe, d’argumentaires et de présentation des races bovines.
Une STG race à viande ?
Pour améliorer la tenue des concours, un règlement intérieur devrait être validé à la prochaine AG. Ce règlement devrait être accompagné d’une « liste d’idées » produite par chacun des organisateurs, l’objectif étant de mieux valoriser l’image des races à viande bovines auprès des consommateurs, mais aussi de sensibiliser les élus locaux pour soutenir ces concours. La place des labels a été jugée importante, en dépit d’une profusion qui risque de nuire à la bonne reconnaissance du consommateur.
Pour en parler, Marc Pagès, directeur de FIL Rouge FIL Rouge : Fédération des viandes Label Rouge : Bœuf, Veau, Agneau a dressé un portrait de la réforme des signes officiels de qualité et d’origine au sein du nouvel Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO) : « Nous étudions en ce moment la faisabilité d’une Spécialité Traditionnelle Garantie (STG) inter-pays européens sur les races à viandes. Cette STG permettrait l’émergence d’une marque ombrelle, à l’intérieur de laquelle seraient déclinées des démarches spécifiques permettant de faire face aux importations du Mercosur ». Marc Pagès en a profité pour restituer les niveaux du Label Rouge en viande : bœuf 32 523 tonnes soit 2,5 % de la production, veau 4 298 tonnes soit 4, 4 % de la production, agneau 2 589 tonnes soit 4,7 % de la production.