La fin de l’abattoir de Charentes Porc
La liquidation, prononcée par le tribunal de commerce d’Angoulême le 5 octobre, met un terme à l’activité de Charentes Porc, unité d’abattage porcin, installée sur le site des abattoirs municipaux de Grelet. Société à actions simplifiées au capital de 1 000 864 euros, occupant une cinquantaine de personnes – contre 87 en 2004 – Charentes Porc était en difficulté depuis 2004, malgré un CA de 1,25 million d’euros en 2005, et un résultat positif.
Du côté des trois principaux actionnaires, CAP 16 – majoritaire à 56% avec ses 80 adhérents - la CAC – Coop Agricole de Charente - , et la FIFAR basée dans les deux Sèvres, on reste très discret sur cette situation. Il semblerait que la conjoncture économique internationale et la concurrence de gros abattoirs, soient à l’origine de cette dernière, comme l’a confirmé une procédure d’alerte lancée récemment. Pour la Cour Angoumoise, l’activité ne pouvait perdurer en l’état, malgré l’apport financier de plusieurs partenaires.
Les 2 000 bêtes abattues hebdomadairement iront donc se faire traiter dans des unités locales voisines, tandis que les salariés devraient bénéficier de mesures de reclassement ou d’aides diverses. Pourtant, on avait fondé de grands espoirs sur cet outil qui devait devenir le pivot de l’activité porcine charentaise, et qui réalisait dès 2004 14,8 M EUR de CA avec il est vrai déjà 2,25 M EUR de pertes.