La filière vin satisfaite de l’accord sur l’OCM
A l'image des vignerons indépendants (LM de vendredi), la plupart des acteurs de la filière française ont exprimé leur satisfaction à l'égard de l'accord sur l'organisation commune du marché du vin. Gérard César, le président du groupe d'études Vigne et vin a salué, au nom de la commission des affaires économiques du Sénat, le maintien du régime des droits de plantation jusqu'à la fin de campagne 2015, l'ouverture de mesures d'arrachage pour les campagnes à venir ou l'octroi d'enveloppes nationales de gestion du marché.
Les professionnels eux-mêmes manifestent un certain soulagement. Les agriculteurs du Copa-Cogeca saluent ainsi des avancées positives sur la modernisation du vignoble et de la gestion de crise. En France, la confédération des coopératives vinicoles exprime aussi une satisfaction réservée, reconnaissant que le ministre français a « sauvé les meubles ». « Adossé à une conjoncture de marché qu'il juge moins préoccupante, le Conseil a repoussé la mise en place de la réforme 2009 pour se donner le temps des négociations » note la CCVF qui, surtout, enregistre avec intérêt l'introduction du soutien aux investissements, à l'innovation et à la structuration des entreprises.
Compétitivité
Mais elle reste « préoccupée quant au sort définitif qui sera réservé à l'authenticité des vins de pays et de cépages ». La CCVF note encore que sur ce dossier mal engagé,la France a obtenu cet accord a minima mais a acquis avec l'enveloppe de 280 M€ des moyens pour financer notre filière sur le plan national. Les coopérateurs promettent donc de se mobiliser pour que le plan à 5 ans pour la viticulture française jette les bases de retour à la compétitivité et d'une sortie de crise.
En matière de compétitivité, soulignons que les vins français ne s'en tirent déjà pas trop mal, affichant pour le mois d'octobre un chiffre d'exportation de 822 M€ contre 702 en octobre 2006. Sur les 10 premiers mois de l'année, le solde positif vins et Champagne s'est élevé à 4,98 milliards d'euros contre 4,50 pour la période correspondante de 2006 et qu'il reste le plus important de nos échanges extérieurs agricoles et alimentaires.