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La filière viande apprend à vivre avec la fièvre catarrhale

Après la découverte d'un premier cas de fièvre catarrhale ovine (FCO) en France le 27 juillet dans les Ardennes, la découverte d'un nouveau cas, à La Thieuloye (62), n'arrange pas les affaires de la filière viande. Plus de 100 000 ruminants présents autour de cette petite commune du Pas-de-Calais située à mi-chemin entre Béthune et Saint-Pol-sur-Ternoise sont actuellement concernés par des mesures de restriction des mouvements d'animaux. Le 21 août dernier, le ministère de l'Agriculture a décidé d'étendre la zone réglementée en vigueur dans le pays depuis l'hiver 2006 : 17 départements français sont aujourd'hui concernés. « Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que depuis l'apparition des premiers cas dans le Nord de la France et dans les Ardennes les 30 et 31 août 2006, la filière viande vit et travaille au rythme des zones indemnes, réglementées et interdites », souligne Jean-Marie Delozière, directeur de Cevinor. Sa coopérative commercialise environ 35 000 bovins chaque année issus de la région Nord-Pas-de-Calais. Avec un siège social implanté à Avesnes-sur-Helpe (59), elle fut aussitôt placée en zone réglementée.

« A partir du moment où les autorités sanitaires définissent une zone réglementée autour d'un foyer, les transports d'animaux sont soumis à une stricte réglementation… pour deux ans au minimum », explique de son côté Philippe Rodilhat, directeur des services vétérinaires du Pas-de-Calais. « Dans le meilleur des cas, on pourrait se débarrasser de l'épidémie l'été prochain, mais cela risque d'être beaucoup plus long que cela », présage Philippe Rodilhat qui s'explique mal l'apparition du foyer de La Thieuloye, situé à plus de cent kilomètres d'autres foyers.

Deux références de prix

« Toute notre activité est freinée depuis l'instauration des périmètres », explique de son côté Jean-Michel Delozière qui travaille principalement avec les trois régions concernées (Nord-Pas-de-Calais, Champagne-Ardenne et Alsace Lorraine). « Il existe désormais deux références de prix, aussi bien pour les veaux de huit jours que pour les broutards », souligne-t-il. Les veaux de huit jours sont ainsi négociés de 40 à 50 euros de moins que les cotations officielles. Même chose pour les broutards (environ 50 à 100 euros de moins), même si, là, les dispositions d'assouplissement prises le 31 juillet dernier par l'Union Européenne, ont permis d'atténuer les écarts.

Cette maladie vectorielle risque d'apparaître chaque été au moment de l'éclosion des larves. « Le moucheron n'a eu ainsi aucune activité entre le 18 décembre 2006 et le mois d'avril 2007 », précise le directeur des services vétérinaures du Pas-de-Calais. Depuis, le premier cas virologique est apparu le 27 juillet à Raillicourt dans les Ardennes. A la date du 17 août, il y avait 26 cas recensés dans le département du Nord, 4 dans les Ardennes, 2 dans l'Aisne et un dans le Pas-de-Calais.

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