La filière Salers primeurs du Cantal tient ses promesses

> Des mâles salers primeurs du Cantal en centre d'allotement.
Tous ceux qui n'y croyaient qu'à moitié sont bien obligés de l'admettre : l'engraissement en circuit court de jeunes mâles salers abattus autour de 13-14 mois, ça marche ! Lancée il y a trois ans à l'initiative de la FDSEA du Cantal, la filière Salers primeurs du Cantal n'est plus une opportunité ponctuelle pour des éleveurs en quête d'une alternative au marché italien. D'une centaine de veaux abattus pour valeur de test lors de la campagne de lancement en 2012-13, la production est passée à 700 animaux dès la 2de année pour 62 éleveurs, avant d'atteindre cette campagne 1 200 jeunes bovins pour 75 éleveurs engagés. « C'est devenu une production à part entière, se félicite Bruno Dufayet, président de l'association Salers primeurs du Cantal. On le voit avec l'augmentation du nombre moyen de veaux par exploitation qui est passé de 11,6 l'année dernière à 16 en 2014-15, soit +40 % ». Autre motif de satisfaction : le classement des animaux abattus et commercialisés par la SVA Jean Rozé. « Aujourd'hui, 80 % des carcasses sont classées au moins en R, poursuit le président. Cela prouve que génétiquement, on a le potentiel de produire de la qualité. Ces bons résultats nous motivent à être encore plus performants. » Et les éleveurs ont raison d'être ambitieux : la filière promet d'écouler jusqu'à 3 000 jeunes bovins par an, le tout avec des prix minimum garantis. « Ça donne des perspectives, reconnaît Bruno Dufayet. Et quand les volumes seront là, notre objectif sera de démarquer le produit par rapport à sa provenance et à nos pratiques d'élevage. » Le consommateur trouvera alors des barquettes estampillées « Viande du Cantal » dans les Intermarchés du nord et de l'est de la France.